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Pauvreté extrême : une famille contrainte de vivre dans un entrepôt à Albion

Elle ne sait pas si elle aura de quoi manger demain. C’est le lot quotidien de la famille Robby, qui a sollicité la National Empowerment Foundation pour un logement il y a deux ans déjà. Aujourd’hui, elle vit dans un entrepôt à Albion, sans eau eau ni électricité.

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Les lieux respirent la pauvreté. Dans une pièce de quatre mètres carrés faisant office de chambre à coucher, on voit deux lits en piteux état, des vêtements éparpillés çà et là, un espace cuisine. L’intérieur est dépourvu de crépissage et de peinture. Les rats semblent avoir élu domicile en ce lieu.

« En fait, nous habitons dans un entrepôt. Nous avons perdu notre maison dans un incendie il y a deux ans. Nous avons loué une maison pendant huit mois. Faute de moyens, on n’arrivait plus à régler le loyer, nous avons dû vider les lieux. Sur une base humanitaire, mon employeur m’a autorisé à loger dans son entrepôt », explique Premnath, âgé de 40 ans.

Père de trois enfants, il était laboureur. Il a dû abandonner son emploi pour veiller sur son fils de sept ans. Son épouse Simla est la seule source de revenus de la famille : elle est employée dans une blanchisserie. La famille souffre d’un manque de meubles, d’équipements et d’accessoires pour la cuisine. Le garçonnet en Standard II n’a pas les fournitures scolaires nécessaires. Il n’a ni uniforme ni chaussures en bon état.

« On a fait le va-et-vient auprès de la National Empowerment Foundation (NEF) pour les démarches pour l’obtention d’un logement mais en vain. Cela fait huit mois que nous vivons en ce lieu inadapté à une vie de famille. Nous n’avons ni eau ni électricité. La cour n’est pas éclairée, c’est une véritable menace pour la sécurité de la famille », affirme Simla en tremblant.

Bain dans le ruisseau

Simla et Premnath Robby doivent faire leur lessive et leur vaisselle dans un ruisseau situé derrière l’entrepôt.

Faute d’eau potable, les membres de la famille sont contraints de marcher sur 200 mètres pour remplir des bouteilles et des seaux à une source. « On ne peut stocker l’eau longtemps. Il nous faut ensuite bouillir l’eau avant de la consommer pour éviter toute infection », confie Simla. Cette dernière est bien évidemment contrainte de faire sa lessive et sa vaisselle au ruisseau, juste à l’arrière de l’entrepôt.

« Bien que l’eau soit insalubre, nous sommes contraints de nous baigner dans le ruisseau. Mon fils souffre d’allergies de la peau. Que faire ? Nous n’avons pas le choix. Le plus gênant, c’est d’avoir à se dévêtir en plein bois pour prendre un bain. C’est vraiment très embarrassant pour nous », indique Simla. La famille possède un vélo pour tout moyen de transport. Premnath l’utilise pour aller à la boutique, déposer et récupérer son benjamin à l’école.

La famille Robby sollicite donc le public pour se trouver un logement décent, pourvu en eau courante et en électricité. « Nous cherchons désespérément une maison à louer, avec un loyer modéré que nous pourrions payer. Nous voulons offrir une scolarité à  notre enfant. Nous serions reconnaissants si le public pouvait pourvoir aux effets scolaires et autres dont il est privé », lance Simla. « Je reste confiante et je prie pour  des lendemains meilleurs », assure-t-elle. 

Interrogé par la rédaction, un officier de la NEF demande à Premnath Robby de s’adresser au cinquième étage du bâtiment de la NEF, pour s’enquérir du sort de son application, afin que les démarches nécessaires soient complétées.

 

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