Paul Bérenger : «Xavier-Luc Duval manque un peu de manières»

Le leader MMM Paul Bérenger, en conférence de presse samedi matin 14 janvier, tacle son successeur au poste de chef de l’Opposition en affirmant qu’il [Xavier-Luc Duval] «manque un peu de manières» au sujet de la démission du député MMM Veda Baloomoody comme président du Public Accounts Committee (PAC).

«S’il avait un peu de panache, il aurait proposé que Veda Baloomoody reste au PAC. “Li fer mem zafer ki MSM dan minispalite”», affirme Paul Bérenger.

Le leader du MMM explique que Veda Baloomoody présidait le PAC. Des changements sont intervenus lorsque Xavier-Luc Duval a succédé à Paul Bérenger comme chef de l’Opposition en décembre 2016, vu que c’est au titulaire à ce poste de nommer le président du PAC.

C’est pour cette raison que Veda Baloomoody a démissionné de la présidence du PAC. Mais Paul Bérenger estime que Xavier-Luc Duval aurait dû proposer que Veda Baloomoody reste au PAC, car ce comité s’apprêtait à rédiger et publier son rapport. «Mais il n’est pas trop tard», précise le leader du MMM.

Mauvais timing

Paul Bérenger se dit aussi «très inquiet» en ce qui concerne «le bras de fer», d’une part, avec la Grande-Bretagne sur le dossier Chagos et, d’autre part, avec la France sur la souveraineté de l’île Tromelin. Il explique que la démarche du Premier ministre sir Anerood Jugnauth de relancer les autorités françaises bute sur un «mauvais timing».

Quant au dossier Chagos, Paul Bérenger affirme que le «flou persiste» sur la réunion qui devait avoir lieu entre des hauts fonctionnaires britanniques et mauriciens après celle qui a lieu au Bureau du Premier ministre l’année dernière.

Paul Bérenger rappelle que c’est le MMM qui avait évoqué en premier la question de souveraineté sur les îles éparses dans les années 1970, alors que celles-ci avaient été négligées par le Premier ministre de l’époque, sir Seewoosagur Ramgoolam.

Le leader du MMM a aussi abordé le «conflit» entre le ministre de la Santé Anil Gayan et les médecins spécialistes. Il reconnaît que c’est un problème qui date, et qu’il «existe des brebis galeuses» dans toutes les professions.

«Mais la pire chose à faire est de généraliser et mettre tous les médecins dans le même panier», déplore Paul Bérenger. Il estime qu’il faut privilégier le dialogue et trouver une solution sans que les patients aient à subir les conséquences.

«Plus gros échec»

Quant aux problèmes de sécheresse et de distribution d’eau, Paul Bérenger rappelle que c’est la première promesse du gouvernement et aussi son «plus gros échec».

Pour Paul Bérenger, seul le MMM a les compétences requises pour remettre le pays sur les rails et combattre les fléaux tels que la drogue et la corruption. Il souhaite ainsi que la commission d’enquête sur la drogue soumet son rapport le plus tôt possible :

«Seul le MMM a la volonté, un passé et l’engagement pour en finir avec la corruption et la drogue, et d’effectuer un véritable nettoyage.»

Paul Bérenger prédit aussi de «gros développements» en 2017 sur l’échiquier politique. Sans «souhaiter le malheur de quiconque», il pense que «la situation ne pourra perdurer pendant longtemps».

Une déclaration faite par Paul Bérenger après qu’il a évoqué une information à l’effet que sir Anerood Jugnauth ne dirigera pas la délégation mauricienne qui se rendra au sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba en Éthiopie.

Bien que l’Opposition parlementaire accorde ses violons lorsqu’un danger se présentera, Paul Bérenger précise qu’il n’y a «aucun rapprochement» avec les partis de l’opposition :

«Il n’y a pas eu de réunion et il n’y en a aucune de prévu».

Paul Bérenger parle d’une «décision honteuse» de la députée Marie Claire Monty de quitter le PMSD pour se joindre à la majorité gouvernementale.