Paul Bérenger: «Un éventuel retour d’Alan Ganoo pas on»

Alan Ganoo pourrait-il effectuer son come-back au sein du MMM ? Il n’en est pas question, affirme Paul Bérenger, qui ne rejette cependant pas l’éventualité que son ancien lieutenant et lui travaillent de nouveau ensemble. Le leader mauve a aussi critiqué la création de la MauBank. Les instances mauves auraient-elles discuté récemment d’un possible retour d’Alan Ganoo au MMM ? C’est la question qui a été posée à Paul Bérenger samedi, lors de sa conférence de presse hebdomadaire. Il a répondu qu’une telle éventualité n’est « pas on ». Si Paul Bérenger a évité de critiquer Alan Ganoo, en revanche, il n’a pas été tendre envers Joe Lesjongard, autre dirigeant du Mouvement Patriotique. « Il utilise un langage communal », a martelé le leader des mauves. Cependant si un retour de Ganoo n’est pas envisageable, Paul Bérenger a laissé entendre qu’une collaboration future avec le MP n’est à écarter si le parti  « commence à faire un travail d’opposition ». Et de préciser immédiatement qu’il ne saurait y avoir de terrain d’entente avec Joe Lesjongard et Raffick Sorefan. [blockquote]«Un scandale énorme»[/blockquote] Le leader de l’opposition est aussi revenu sur la création de la MauBank. « Cette banque fausse les règles du jeu. Il n’y a pas de level playing field avec les autres banques », affirme le leader des mauves, qui rappelle que la nouvelle banque commerciale (née de la fusion entre la Mauritius Post Commercial Bank et la National Commercial Bank) a reçu un soutien massif de l’état. « Ce sont des milliards de roupies des contribuables qui sont injectées dans cette institution », explique Paul Bérenger, pour qui un « scandale énorme » entoure la création de cette nouvelle institution. Il a fait un historique des événements qui ont mené à la création de la nouvelle banque. Autre sujet abordé par le leader du MMM : la situation au sein de la Commission anti corruption (Icac). Selon lui, il faudrait, dans l’état actuel des choses, « tout bonnement dissoudre l’Icac ». « Il n’y a plus d’Icac aujourd’hui », a affirmé Paul Bérenger, qui a salué la démission des députés mauves du comité parlementaire de l’organisme. Interrogé sur le projet de faire de Port-Louis une Smart City, présenté par le ministre des Finances vendredi, le leader de l’opposition a parlé de « fuite en avant dans le bluff ». Autre ministre qui en a pris pour son grade : Nando Bodha. Selon Paul Bérenger, l’actuel ministre des Infrastructures publiques est aujourd’hui « pire qu’Anil Bachoo ».