Le leader du Mouvement militant mauricien a indiqué qu’un comité a été institué pour décider d’une hausse du prix de l’électricité. C’est ce qu’il a déclaré le samedi 21 avril lors de la conférence de presse hebdomadaire du parti.
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Selon Paul Bérenger, le Central Electricity Board (CEB) est à un tournant décisif de son histoire. Cela à un moment où l’industrie sucrière passe par des moments difficiles. « Le coût de production est de Rs 17 000 par tonne et le revenu moins de Rs 10 000 », a-t-il dit. Selon lui, un comité composé du secteur privé et du gouvernement a été mis en place pour discuter d’une hausse de l’électricité afin d’octroyer des subsides aux planteurs de canne à sucre.
Le leader du MMM a souligné que depuis 2015, le CEB a fait « des profits par milliards » en raison d’une chute dans le prix des produits pétroliers. « Ces derniers temps, le prix a connu une hausse et en 2017, le CEB a fait Rs 150 millions de profit. Tout laisse croire qu’il encourra des pertes cette année. L’électricité produite par le CEB coûte cher en comparaison à ce que les Independent Power Producers (IPP) vendent à l’organisme. Ce sont les IPP qui stimulent les finances du CEB et ce dernier a demandé au gouvernement détendre les purchase agreements, notamment avec Beau-Champ, Belle-Vue et Alteo », a-t-il affirmé.
Ainsi, selon Paul Bérenger, le CEB ira de l’avant avec la réalisation d’un projet de plus de Rs 7 milliards de Combined-Cycle Gas Turbine (CCGT) à Fort-George. « Au début, cela fonctionnera au diesel. Par la suite, d’autres turbines seront achetées pour pouvoir fonctionner au gaz. Du Liquefied Natural Gas (LNG) sera importé pour ces turbines. C’est un pari très risqué. Le gouvernement va mettre l’avenir de ce pays en jeu. Le CEB prévoit un risque de power shortage en 2020, d’où cet empressement. Les experts assurent qu’il y a des alternatives à ce projet », a-t-il souligné.
Concernant la Central Water Authority (CWA), Paul Bérenger estime qu’Ivan Collendavelloo ne maîtrise pas le dossier. « Il a expliqué que la privatisation a été un succès dans plusieurs pays. L’année dernière, des études faites par l’université de Greenwich ont démontré qu’il faut faire très attention avec la privatisation de l’eau. Il a dit que l’augmentation aura lieu dans deux semaines, c’est-à-dire avant le 1er mai. Il a même déclaré que le selected bidder sera choisi d’ici la fin de cette année. Il ne faut pas laisser qu’on impose cela. On est contre une hausse du prix de l’eau. Idem pour la privatisation », a-t-il souligné.
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