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Paul Bérenger : «Maurice est devenue l’île de la peur»

« L'Île Maurice est devenue l’île de la peur ». C’est le constat de Paul Bérenger devant le climat actuel qui règne dans le pays. Plusieurs points qui font l’actualité étaient au menu de la conférence de presse, animée par le leader du Mouvement militant mauricien (MMM), à l’hôtel Hennessy Park, à Ébène, ce samedi 23 janvier. 

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Paul Bérenger parle d’un sentiment d’« insécurité » qui règne dans l’île. « Les gens, en général, ne se sentent plus en sécurité. La population a peur », dit-il.  

Comme exemples, leader du MMM cite l’assassinat de Soopramanien Kistnen, le décès de Pravin Kanakiah et celui de Vythilingum, les « gangs organisés », et puis finalement, le meurtre de Manan Fakoo. 

« Il y a aussi la façon de faire de la police. Les gens n'ont plus confiance. La façon dont la police a traité la veuve de Soopramanien Kistnen (Ndlr : Shakuntala Kistnen) est déplorable. La façon dont on a traité Preetam Matadeen est choquante. C’est clair que le portable de la veuve de Soopramanien Kistnen est entre les mains du Mouvement socialiste militant (MSM) au lieu de la police. C’est aussi choquant, la façon dont la veuve de Pravin Kanakiah a été traitée. Pravind Jugnauth et tous ses ministres portent une lourde responsabilité devant l'histoire. Le gouvernement actuel est en train de finir le pays », a déclaré Paul Bérenger. 

« Mauvaise gestion » des vaccins anti-Covid-19

Selon le leader du MMM, le dossier des vaccins contre la Covid-19 a été mal géré depuis le début. « Le ministre Kailesh Jagutpal et le Premier ministre, Pravind Jugnauth, avaient dit qu’il n’y avait aucune urgence. Ils avaient placé leur confiance en le programme Covax et par la suite, ils ont fait volte-face. Ils ont pris contact avec les fabricants. Je remercie l’Inde de nous avoir offert 100 000 doses qui vont être administrées à 50 000 personnes. Mais, what’s next ? », s’interroge le leader des mauves. Pour lui, il fait informer la population sur le début de la campagne de vaccination, sur le calendrier ainsi que sur le processus.  

Compensation salariale

Aux yeux de Paul Bérenger, la compensation salariale de Rs 375 demeure une compensation en raison de l’inflation. « Après tous les gaspillages, notamment l’avant et l’après Covid-19, c’est du massacre. Maintenant le ministre des Finances vient dire qu'il n'y a pas d’argent. Il vient dire qu'il faut avoir de l’argent pour l'achat des vaccins. Ceux qui sont au bas de l'échelle sont ceux qui ont plus besoin d'une compensation. C’est une injustice inacceptable », souligne-t-il. 

Rassemblement de l’opposition

Le rassemblement organisé par l’opposition, prévu le samedi 13 février, a été également commenté par le leader du MMM. « On a demandé de venir avec le drapeau national. On n'a pas eu encore toutes les réponses à nos questions. On avait demandé que cela soit faire devant la municipalité de Port-Louis et l'esplanade. Mais la mairie n’a pas octroyé l'esplanade. Selon le leader de l’opposition, la police va donner l’autorisation pour la marche. On n'a pas encore eu de réponses du côté des syndicats, des forces vives, Bruneau Laurette et Me Rama Valayden. Ce dernier a annoncé un meeting le 31 janvier à La Louise. Le 29 janvier, il y a encore une réunion pour les trois partis », indique Paul Bérenger. 

Élections municipales

Pour le leader des mauves, la tenue des élections municipales doit avoir lieu avant la fin du mois de juin. « Ce serait inacceptable que le gouvernement les renvoie. Il y a un comité présidé par Arvin Boolell afin de voir les modalités. Toutes seront discutées après le 13 février. Il faut avoir un partage équitable, qui n'humilie aucun des trois partis. Pour les élections générales, avant de tomber d'accord, il faut présenter un bon programme mais aussi établir la répartition des responsabilités : qui sera le président, le vice-président, le Premier ministre, entre autres », a-t-il déclaré. 

Au final, Paul Bérenger a salué l'arrivée du nouveau président des États-Unis, Joe Biden et de la vice-présidente, Kamala Harris. « On se félicite de cela. C’est clair que, de par le monde, ces deux nouveaux dirigeants suscitent beaucoup d'espoir. Ils ont pris un bon départ. Mais tout est à refaire. Il y a  plusieurs dossiers qui les attendent. Il y aura des problèmes au sein du parlement. On leur souhaite bonne chance », a conclu le leader du MMM. 

 

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