Le leader du MMM estime que les critiques de Roshi Bhadain et de Showkutally Soodhun à l’encontre de la police n’est pas le fruit du hasard. Au sujet des amendements aux « lois Bhadain », Paul Bérenger parle de « progrès, bien qu’ils ne nous donnent pas entière satisfaction ».
Paul Bérenger est sceptique au sujet de la sortie des ministres Showkutally Soodhun et Roshi Bhadain contre la police par rapport à l’arrestation de Shakeel Mohamed. « Il est difficile de croire qu’ils aient agi sans l’aval de sir Anerood Jugnauth, surtout lorsque l’on connaît la proximité de Heman Jangi avec la famille Jugnauth », a déclaré le leader du MMM en conférence de presse samedi. Pour lui, « les critiques » de ces deux ministres sont « sans précédent et très graves ». Et d’ajouter : « Cette affaire ne s’arrêtera pas là ». Sur l’affaire Gorah-Issac, Paul Bérenger a soutenu que « c’est sous le règne de SAJ que l’escadron de la mort s’est développé ».
Le leader mauve est, par ailleurs, revenu sur les amendements circulés par rapport au Good Governance and Integrity Reporting Bill. « Il y a du progrès, bien que ces amendements ne nous donnent pas entière satisfaction », devait-il indiquer. Il se réjouit aussi que les amendements aient été circulés. Ainsi, le MMM va les étudier lors d’un bureau politique spécial mardi. « Nous consulterons tous ceux qui ont quelque chose à dire sur le sujet », a-t-il précisé.
Il s’est dit particulièrement « satisfait » que le terme « reasonably justifiable in a democratic society » ait été ajouté dans le Constitution (Amendment) Bill. Il accueille favorablement le seuil de
Rs 10 millions requis pour qu’un ordre de saisie ne soit demandé : « Au moins, cela permettra de rassurer les ti dimun. »
En revanche, il n’est pas d’accord avec un autre amendement concernant la nomination du président de l’Integrity Reporting Board. Elle sera faite par le président de la République, sur avis du Premier ministre et après consultation avec le leader de l’opposition. Pour Paul Bérenger, « cela équivaut au final à une nomination par le Premier ministre ». Le leader du MMM penche plutôt pour une nomination par le président de la République, après consultations avec le chef du gouvernement et le leader de l’opposition.
Paul Bérenger voit également d’un mauvais œil la « multiplication des institutions » chargées de traquer l’enrichissement illicite. Il a cité la Commission anticorruption, la Financial Intelligence Unit, l’Asset Recovery Unit et, bientôt, l’Integrity Reporting Board et l’Integrity Reporting Services Agency. « Il est nécessaire de rationaliser tout cela », souligne Paul Bérenger.
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