Plusieurs points inquiètent vivement le leader du Mouvement militant mauricien (MMM), Paul Bérenger. Lors de sa conférence de presse, samedi, à l’hôtel Hennessy Park, à ébène, il a pris position contre la commission d’enquête instituée sur l’ex-présidente de la République, Ameenah Gurib-Fakim.
Selon lui, nommer trois juges en fonction pour présider cette instance est une mauvaise décision, car « cela va à l’encontre de la séparation des pouvoirs ».
Pour le leader des mauves, ce n’est pas au juge Ashraf Kaunhye et ses assesseurs de « définir si Ameenah Gurib-Fakim a violé la Constitution ou pas », ni de « faire des recommandations pour des changements constitutionnels et politiques ». Paul Bérenger n’exclut pas que la commission soit contestée en Cour suprême et se demande s’il y a eu des consultations avant de nommer ces trois personnalités.
Paul Bérenger estime que le Premier ministre, Pravind Jugnauth, a eu un comportement « exécrable », référence faite à la Private Notice Question sur la hausse des prix du pétrole, qui lui était adressée, mais qui a finalement été répondue par le ministre du Commerce et de l’Industrie, Ashit Gungah. Idem pour celle sur le Safe City Project, qui a finalement été répondue par sir Anerood Jugnauth.
Paul Bérenger soutient que les chiffres donnés sur le déficit budgétaire « ne veulent plus rien dire ». Il dénonce « une manipulation totale des déficits budgétaires et de la dette publique ».
Le temps pris par le Premier ministre pour répondre, mardi, à une question du député du Mouvement patriotique, Jean-Claude Barbier, a aussi été vivement critiqué. Il a tenu, pour coresponsable, la Speaker de l’Assemblée nationale, Maya Hanoomanjee, et s’est montré très dur envers elle.
Madan Dulloo prend du galon
Madan Dulloo a été invité par Paul Bérenger à prendre la parole lors de la conférence de presse hebdomadaire du MMM, samedi. Celui-ci, qui est membre du bureau politique des mauves, ne fait pas, pour le moment, partie de la direction du parti. Il est d’avis que « ces jours-ci, notre Constitution est bafouée » et que « nos institutions sont manipulées et corrompues ». Pour lui, « les trois pouvoirs de notre pays sont corrompus ». Reste le 4e pouvoir, qui est la presse.
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