Des travaux de clôture au Trou-aux-Cerfs provoquent une polémique. Les membres des Forces vives de Camp-Caval déplorent que la mairie de Curepipe ait décidé de fermer cet espace naturel privant les visiteurs d’accès au fond du volcan. Nathalie Gopee justifie ces travaux par un glissement de terrain suite aux récentes pluies.
[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"7994","attributes":{"class":"media-image alignright wp-image-13556","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"400","height":"480","alt":"Trou-aux-Cerfs"}}]]Les Forces vives de Camp-Caval montent au créneau et ont écrit une lettre de protestation à la municipalité de Curepipe. Le contentieux porte sur la clôture du cratère du Trou-aux-Cerfs. Dans une correspondance datée du 28 décembre, les membres des Force vives déplorent que cette collectivité locale ait décidé de clôturer ce cratère, un lieu très fréquenté par les touristes et les Mauriciens. Cette clôture les prive désormais d’accès au fond du cratère.
« C’est insensé ! La mairie ne peut clôturer un lieu qui représente un patrimoine écologique et naturel. De nombreux joggers se rendent en ce lieu tous les matins pour prendre l’air frais. Avec cette clôture, on ne pourra plus descendre dans le cratère », déplore un membre des Forces vives de Camp-Caval.
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Noyés dans le lac
[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"7995","attributes":{"class":"media-image aligncenter size-full wp-image-13555","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"800","height":"960","alt":"Trou-aux-Cerfs"}}]]Rappelons qu’il y a plusieurs décennies, des personnes imprudentes ou téméraires ont perdu la vie au fond du cratère du Trou-aux-Cerfs. Elles ne sont pas mortes après une chute fatale ou un glissement de terrain. Ces adultes, adolescents et enfants, fascinés par le lac, avaient tout simplement décidé d’y « piquer une tête ». Mal leur en a pris, prisonniers de la vase et des lianes qui y poussent, ils n’ont pu regagner la rive sains et saufs. D’autre part, la prolifération de ronces et de lianes rend très pénible l’accès au fond du cratère. La mairie ne serait-elle pas autrement plus avisée de faire défricher et de baliser, en toute sécurité les voies au fond du cratère ? Elle pourrait mettre à contribution les forces vives de l’endroit ou les scouts de la ville. Histoire d’encourager les visiteurs locaux et étrangers à découvrir un patrimoine naturel oublié, en empruntant un chemin de randonnée qui serait régulièrement entretenu. <Publicité
Les protestataires en question réclament que la clôture soit enlevée. Au cas contraire, disent-ils, ils sont prêts à organiser une manifestation pour s’opposer à ces travaux. Ils estiment qu’une étude devrait être également faite pour déterminer la nature des plantes qui se trouvent en ce lieu, afin de déterminer si elles sont endémiques ou envahissantes. « Il faut préserver l’aspect naturel du lieu. Il n’est pas approprié d’utiliser du béton et des clôtures métalliques qui vont dénaturer le cachet naturel de ce site très prisé des visiteurs ».
C’est après la fête de la Nativité que la municipalité de la ville lumière a démarré ces travaux, qui s’achèveront à la fin de janvier. Le projet nécessitera un investissement d’un million de roupies.
Glissement de terrain
Les Forces vives de Camp Caval n’approuvent pas cette décision, soutenant que l’endroit n’a jamais été clôturé, ni fermé au public. En 1987, toutefois, le ministère de l’Environnement avait décidé de fermer l’accès au lieu après qu’un politicien eut pris l’habitude d’y promener ses chevaux. Sollicitée, la mairesse Nathalie Gopee justifie cette clôture. Elle explique que le site connaît actuellement un glissement de terrain, provoqué par les récentes pluies. Selon la mairesse, cette clôture métallique interdira aux plus téméraires des visiteurs d’accéder au fond du cratère. « Rassurez-vous, ce lieu hautement fréquenté par les touristes et les Mauriciens préservera toujours son cachet naturel. Cette décision a été prise pour éviter un accident tragique. Imaginez, une personne qui tombe au fond du cratère, se blesse et se tue. Qui en sera responsable ? » s’interroge la mairesse.Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !