Le Musée de la Petite collection, situé à Rose-Belle, invite le public à une exposition. Prévue le 2 novembre, elle commémore l’arrivée des travailleurs engagés à Maurice.
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Ayant à coeur l’histoire, de son pays, Goorooduth Chutto se fait un devoir, tous les ans, de la partager avec les Mauriciens. Cette année, il a choisi de recomposer le passé des travailleurs engagés. «Mon arrière-grand-père travaillait avec un certain Lecorgne qui avait décroché le contrat pour photographier les travailleurs engagés. À sa mort, mon arrière-grand-père a hérité de toutes ses photos qui étaient sur des daguerréotypes. C’est justement ces clichés, datant du 19e siècle, que je vais exposer.» Pour les besoins de l’exposition, Goorooduth Chuttoo s’est rendu en Inde pour les faire développer. «Cela coûte moins cher mais j’ai dû quand même financer mon voyage.»
On ne peut pas faire les Mauriciens payer pour connaître leur histoire."
Ainsi, le 2 novembre, le gérant du Musée de la Petite collection invite le public à découvrir une autre facette de l’histoire de leur pays. «Il faut dire que l’histoire de Maurice n’a pas été toujours fidèlement rapportée. Par exemple, pour la date de l’arrivée des travailleurs indiens, on s’est arrêté au 2 novembre 1834 lorsque 36 laboureurs indiens ont foulé le sol mauricien. Or, le 1er août de la même année, 39 travailleurs étaient déjà arrivés à Maurice. Bien avant, en 1806, 1 600 esclaves indiens sont venus chez nous. Au musée, les visiteurs vont, documents à l’appui, découvrir des vérités qui n’ont jamais été dévoilées.»
Le public pourra aussi apprécier deux autres expositions dont celle intitulée Anou koze. «Cette exposition retrace l’histoire de la communication à Maurice à travers les objets y relatifs comme les téléphones d’antan, entre autres.» De plus, on pourra aussi en apprendre plus sur la police mauricienne. «On oublie trop souvent que la police mauricienne est étroitement liée à la police britannique. Le public pourra, à travers des objets, des uniformes et d’autres accessoires, découvrir tout un pan de l’histoire de notre force policière.»
Pour rappel, l’accès est gratuit pour toutes ces expositions. La raison est toute simple, selon Goorooduth Chuttoo. «On ne peut pas faire les Mauriciens payer pour connaître leur histoire et c’est pour cela que mon musée sera toujours ouvert gratuitement car ma mission, c’est de partager la mémoire.»
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