Patricia Polidor, couturière: «La couture a le potentiel d’un métier d’avenir»

Depuis l’enfance, Patricia cultive une passion pour la couture. Dessiner des modèles, leur donner vie par la magie du fil et de l’aiguille, voilà ce qui la rend heureuse. Au fil des années, elle s’est fait une grande clientèle. Maintenant, elle compte se concentrer davantage sur la couture de vêtements classiques. Depuis plus d’un quart de siècle, Patricia est connue comme une couturière professionnelle. La confection de jupes, vêtements pour enfants, pantalons et robes de soirée fait partie de sa vie quotidienne. « C’est à l’âge de 14 ans que j’appris à coudre grâce à ma cousine qui était déjà dans le métier.En la regardant et en l’aidant toujours, j’ai développé une passion pour cette activité. Et c’est ce qui m’a encouragée à apprendre la couture très vite », confie-t-elle. Cependant, la couture n’était pas suffisante pour joindre les deux bouts. « Je devrais contribuer au budget familial. Alors, j’ai cherché et trouvé un emploi dans une usine de textile où j’ai travaillé pendant six ans », raconte-t-elle. Toutefois, elle n’a pas abandonné sa passion pour la couture alors qu’elle travaillait à l’usine. [blockquote] « Je faisais de sorte de pratiquer la couture. Je recevais même des commandes dans mon entourage »[/blockquote] dit notre interlocutrice. Toutefois, après son mariage, elle a dû quitter l’usine pour s’occuper de ses enfants. « Mais je ne pouvais pas rester les bras croisés non plus. J’ai décidé de continuer avec la couture mais d’une façon plus professionnelle », souligne Patricia. De ce fait, elle a suivi un cours pendant un an. « Aujourd’hui, je reçois beaucoup de clients, surtout pendant la période festive. D’ailleurs, je suis toujours devant ma machine à coudre », avoue-t-elle. Cependant, la femme entrepreneur avoue qu’il y a aussi des périodes où les commandes sont rares. Elle note aussi que les vêtements neufs ne sont pas la priorité des Mauriciens. Par ailleurs, elle avance que la concurrence est féroce dans son métier. « Toutefois, j’ai constaté que la couture de vêtements classiques rapporte plus. Les femmes qui travaillent n’hésitent pas à renouveler leur garde-robe destinée au travail.En outre, elles cherchent des vêtements confortables et uniques, ce qui n’est possible que grâce à la couture sur mesure », explique Patricia. Aussi Patricia souhaite-t-elle se concentrer sur la couture de vêtements classiques.

Les défis

Le métier de la confection, dit Patricia, exige beaucoup de patience, surtout avec des clientes exigeantes et conscientes de nouvelles tendances. « Il faut non seulement leur donner satisfaction mais aussi les comprendre. Cela fait partie du travail », dit-elle. Malgré les contraintes liées à son métier, Patricia confie sa fierté d’être couturière. « L’avantage dans ce métier, c’est qu’on ne doit pas attendre la fin du mois pour obtenir de l’argent », se réjouit-elle. Elle est convaincue que son métier a encore de beaux jours devant lui. « C’est un métier qui offre beaucoup d’opportunité pour les jeunes », conclut-elle.