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Passation de pouvoirs : le MMM et le MP se retirent de la manif

Conference MMM Le bureau politique des mauves s’est réuni le jeudi 26 janvier à la rue Ambrose, à Rose-Hill.

Le Mouvement militant mauricien et le Mouvement patriotique ne participeront pas à la manifestation prévue ce vendredi 27 janvier, à Port-Louis, pour protester contre la passation de pouvoirs au poste de Premier ministre. Irrité par les déclarations de Navin Ramgoolam, Paul Bérenger a décidé de couper court.

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L’opposition unie se divise. Tout semblait bien parti pour que les quatre partis politiques composant l’opposition parlementaire s’unissent le temps d’une marche pacifique, prévue à Port-Louis ce vendredi 27 janvier, en protestation contre la passation de pouvoirs entre sir Anerood Jugnauth et Pravind Jugnauth lundi. Pourtant, le jeudi 26 janvier, en début de soirée, le Mouvement militant mauricien (MMM) et le Mouvement Patriotique (MP) ont décidé de se retirer.

« Le MMM se retire de la manifestation essentiellement à cause des déclarations de Navin Ramgoolam et la façon de faire du Parti travailliste (PTr). Nous étions tous tombés d’accord pour qu’il n’y ait pas les couleurs des différents partis politiques et pour que tout le monde soit en noir. Les affiches et les banderoles annonçant l’événement allaient être en noir, mais le PTr fait exactement le contraire », s’est insurgé Paul Bérenger dans une déclaration à la presse. C’était après la tenue de la réunion du bureau politique des mauves, jeudi, à la rue Ambrose, Rose-Hill.

Selon le leader du MMM, les rouges cherchent à manipuler la manifestation. « On dirait que c’est un 1er-Mai travailliste », a-t-il dit, avant d’ajouter : « Nous sommes révoltés par la façon de faire de Navin Ramgoolam. Ses déclarations nous ramènent au pire Ramgoolam. Celui qui est plus arrogant que jamais. »

Pendant la réunion du bureau politique, Paul Bérenger a détaillé ses griefs. C’est une allusion du leader du PTr à l’effet que son parti serait la locomotive de la manifestation qui a mis le feu aux poudres. Le leader des mauves a indiqué aux membres du bureau politique qu’il ne compte pas permettre à Navin Ramgoolam d’utiliser cette marche pour se mettre en valeur.

Point que Paul Bérenger a abordé face à la presse : « Nous étions de bonne foi. Il était question que l’on participe uniquement pour dénoncer le deal papa-piti. Mais cela aussi Ramgoolam est incapable de le respecter. Il essaie de tirer la couverture à lui. »

Mobilisation des troupes

Pourtant, le MMM avait commencé à mobiliser ses troupes. Mardi et mercredi, plusieurs comités régionaux s’étaient réunis en vue d’organiser cette marche au niveau des mauves. Des banderoles avaient aussi été affichées un peu partout.  Le changement de position de Xavier-Luc Duval n’est pas apprécié non plus. Il avait déclaré sur Radio Plus mercredi que « pour le moment, il n’y a pas le désir que Navin Ramgoolam soit pris on board ».

Or, dans une déclaration faite le même jour, Navin Ramgoolam avance que le leader des bleus souhaite qu’il soit présent à l’événement. « Nous n’apprécions pas les zigzags de Xavier-Luc Duval », a souligné Paul Bérenger. Ce vendredi 27 janvier, à 11 heures, le leader des mauves tiendra une conférence où il compte frapper fort contre Pravind Jugnauth.

Alan Ganoo : « Nous ne voulons pas nous associer au PTr et au PMSD »

Le MP ne sera pas non plus de la partie ce vendredi 27 janvier. Le Bureau national du parti s’est réuni dans la soirée de jeudi et a décidé de pas participer à la marche. « Il existe une confusion au sein de l’opposition. Nous ne voulons pas nous associer au PTr et au PMSD », a déclaré Alan Ganoo, le président du MP.

Kavi Ramano : « Je ne me retrouve pas dans cette configuration »

Kavi Ramano, député indépendant à l’Assemblée nationale, ne participera pas non plus à cette marche. Il dit « ne pas se retrouver » dans la configuration de cette marche en raison de la présence de certains leaders politiques qui ont même négocié leur entrée au gouvernement il y a deux semaines.

« Il y a de nombreux points qui séparent ces leaders de l’opposition », a-t-il lancé.

 

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