Un bon nombre de moniteurs d’auto-école se mobilisent afin de réclamer une « réforme en profondeur » de la Traffic Branch, le département de la police qui supervise les épreuves et délivre les permis de conduire. Ils envisagent de rencontrer le DCP Mukhtar Din Taujoo, responsable de la Traffic Branch, et le ministre du Transport, Alan Ganoo.
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« Il faut mettre de l’ordre à tous les niveaux au sein de la Traffic Branch », déclarent ce groupe de moniteurs. « La situation est malsaine. Il faut à tout prix briser les mafias qui gangrènent l’organisme depuis des années. » Ils s’interrogent également sur la compétence de certains examinateurs. « Sont-ils suffisamment formés pour évaluer les candidats au permis ? », demandent-ils.
Pour eux, les critères d’évaluation de l’examen pratique doivent aussi être revus. Ils souhaitent une réflexion sur « les fautes qui peuvent être tolérées, celles qui ne doivent pas l’être et celles qui devraient être abolies ». Par exemple, le principe d’éliminer un candidat s’il fait caler la voiture trois fois pendant l’examen devrait être supprimé « car c’est injuste ».
Enfin, ils réclament des « sanctions sévères à l’encontre des moniteurs d’auto-école qui opèrent dans l’illégalité » et des « opérateurs de ‘private cars’ qui mettent leurs voitures à la disposition de candidats uniquement pour passer l’examen ».
Manoj Rajcoomar, secrétaire de l’association des moniteurs d’auto-école, dit être au courant de cette démarche. Lui aussi considère que « le circuit est foireux ». « Il faut impérativement tout revoir à la Traffic Branch. Si le système est réformé, tout se passera bien », dit-il.
Barlen Munusami, consultant en sécurité routière et directeur de la BLM Driving School, atteste que le système actuel est défaillant. Il déplore notamment que les examinateurs « focalisent leur attention sur le compte des fautes et non sur les aptitudes réelles à la conduite des candidats. » Selon lui, il faudrait aussi trouver le moyen de « réduire la part de subjectivité dans l’évaluation ».
Parallèlement, l’auteur du « Guide complet du conducteur » estime qu’il y a des lacunes à combler au niveau de l’apprentissage. « La plupart des moniteurs d’auto-école continuent d’employer la méthode traditionnelle pour les cours de conduite. C’est dépassé. Les instructeurs doivent travailler sur un curriculum uniforme. » En outre, il propose l’introduction de nouveaux modules, comme apprendre à changer une roue ou à remplir un constat à l’amiable.
L’inspecteur Shiva Coothen, responsable du Police Press Office, indique que « la force policière est ouverte à toute proposition ». Il recommande donc aux moniteurs d’auto-école d’adresser leurs demandes par écrit au bureau du commissaire de police.
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