Le président de la Federation of Public Sector and Other Unions, Rashid Imrith, ne voit « rien de révolutionnaire » dans la révision des conditions d’utilisation du « passage benefit » par les fonctionnaires. « Le gouvernement a donné un coup d’épée dans l’eau. C’était déjà comme ça avant. De plus, c’était une recommandation contenue dans le rapport du Pay Research Bureau. » soutient le syndicaliste. Les autorités avaient supprimé, en grande partie, les restrictions associées au « passage benefit », en période de crise. Les fonctionnaires sont désormais autorisés à utiliser comme ils le souhaitent jusqu’à 90 % du montant de l’allocation.
En raison de l’impact de la Covid-19 sur les finances publiques, le gouvernement a dressé une liste pour l’utilisation du « passage benefit ». Par exemple, le paiement des frais d’examens du School Certificate et du Higher School Certificate, des séjours dans des hôtels ou des interventions médicales.
Pour sa part, Naraindranath Gopee, président de la Federation of Civil Service and Other Unions, explique qu’auparavant « les fonctionnaires n’avaient pas le droit de prendre leur ‘passage benefit’ pour aller dans un hôtel à Maurice. Ils devaient au moins partir à Rodrigues. Mais maintenant, avec les 90 % que nous aurons, nous pourrons aller dans un hôtel à Maurice à cause de la Covid. Nous pourrons aussi utiliser l’argent pour payer les frais d’examens, faire une construction ou nous faire soigner dans une clinique ». Il souligne que cette somme versée aux fonctionnaires n’est pas un cadeau du gouvernement. « Chaque année, nous cotisons 5 % de notre salaire à ce fonds. Et si nous ne voulons pas toucher nos ‘passage benefits’, ils s’accumulent, puis au moment du départ à la retraite, nous touchons la totalité en plus du ‘lump sum’ », dit-il.
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