Interview

Pascal Dulau, CEO de Warwyck Private Bank : «Doubler les actifs en ciblant les clients européens et africains»

Pascal Dulau

Le Chief Executive Officer de la Warwyck Private Bank fait le point sur l’évolution de cette entité, ses principales activités et sur le profil de ses clients. Tout se fait dans la transparence, affirme-t-il.

Publicité

Après deux ans d’activités, le groupe Warwyck a inauguré son siège social le vendredi 29 septembre. Qu’est-ce qui a motivé cette inauguration en fanfare ?
Quand nous avons commencé en 2014, la banque ne disposait que d’un bureau et d’un seul téléphone. Il a fallu tout construire : mettre en place le réseau informatique et recruter du personnel. L’objectif des actionnaires était de trouver un bâtiment historique et montrer notre ancrage à Maurice de manière plus permanente. Nous sommes, en effet, là pour rester. Aujourd’hui, nous sommes logés dans un beau bâtiment. C’est du très haut de gamme. Nos concurrents sont en Suisse.

Au début, ce sont les actionnaires qui ont investi leur argent. Ils ont placé leur confiance dans la banque pour faire fructifier leur argent. Mais c’est aussi une banque qui est ouverte aux autres. La spécificité de nos clients est qu’ils ne sont pas des résidents de Maurice. Nous travaillons en devises. Les actifs sont de 1,2 milliard de dollars et ils sont gérés sous forme de mandat au travers de fonds dans la banque.

Quelles sont les principales opérations du groupe ?
L’activité principale est comparable à celle d’une banque privée. On a besoin d’autres sociétés pour des raisons purement règlementaires. À Maurice, on ne peut exercer notre métier avec une seule entité, pour des raisons de permis. On a été obligé de créer d’autres sociétés. Warwyck Phoenix Securities est une firme de courtage régulée par la Financial Services Commission. On a créé Warwyck Phoenix PCC qui a un permis de Collective Investment Scheme. Ce sont des entités séparées de la banque. C’est pour cette raison que l’on a plusieurs entités juridiques dans le groupe Warwyck.

En quoi votre gestion de placements est-elle différente? Est-ce pour permettre aux clients d’obtenir un meilleur retour sur leurs fonds ?
Le minimum pour investir chez nous est d’un million de dollars. La Warwyck effectue des investissements à l’étranger, dans des produits financiers sophistiqués qui s’adressent à une clientèle sophistiquée. Ce sont des placements qui sont très différents. À notre niveau, nous utilisons beaucoup de ressources pour trouver des stratégies d’investissements qui ne sont pas disponibles ailleurs. Nous n’avons pas l’intention, ni la vocation d’adopter des stratégies que l’on retrouve dans toutes les banques, avec des obligations et des actions. Nous cherchons à être différents afin de préserver notre spécificité.

Quelles sont vos ambitions par rapport aux actifs ?
Nous voulons les doubler dans moins de deux ans. La Warwyck cible deux catégories de clientèle. En Europe, ce dont des clients qui cherchent la diversification. Nous nous adressons également à la clientèle africaine. Une banque privée, telle que nous la concevons, est synonyme de sécurité. Les gens vont mettre de l’argent dans une banque parce que c’est  plus sûr que de le cacher sous son matelas. En Afrique, votre matelas ou votre banque peut brûler…

En quoi la juridiction mauricienne est-elle favorable à cette croissance ?
À Maurice, l’avantage est que tout se fait dans la transparence à travers des accords fiscaux et des échanges de données fiscales. C’est très pratique. Aucune question à se poser sur qui vient et qui veut cacher quoi. Parce qu’on n’est pas concerné. Ici, tout est transparent. Les clients viennent chercher de la performance par rapport à leurs placements.

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !