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Pas de PNQ, Boolell expulsé : « Le Speaker a agi en conformité avec les provisions des Standing Orders », justifie Ganoo

« Le Speaker de l’Assemblée nationale a agi en conformité avec les provisions des Standing Orders. Li pan fer auken krim, auken erer ». Ce sont en ces termes que Alan Ganoo justifie que le Speaker ait modifié la nature de la Private Notice Question (PNQ) d’Arvin Boolell, ce mardi 10 novembre.

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Le leader de l’opposition avait refusé de présenter sa PNQ qui a été, selon lui, reformulée par le bureau du Speaker. Une question était axée sur un cas de blanchiment d’argent allégué en relation avec l’affaire Angus Road, selon Arvin Boolell. Du coup, Arvin Boolell a été expulsé et la séance suspendue avant même que la PNQ ne débute.

Face à la presse cet après-midi, Alan Ganoo a énuméré les provisions des Standing Orders pour justifier l’acte du Speaker de l’Assemblée nationale. « Le Speaker a tout le pouvoir d’‘edit’ la question initiale. Ce n’est pas la première fois qu’un Speaker fait telle chose. C’est son devoir de veiller à ce que les Standing Orders soient scrupuleusement respectés. Et, aujourd’hui, le Speaker a jugé bon de corriger la question car celle-ci, selon lui, était ‘inadmissible, out of order’ », souligne Alan Ganoo. 

Pour le ministre du Transport et du Métro léger, le Speaker de l’Assemblée nationale a corrigé la question pour que celle-ci ne viole pas la section 40 (5) de nos Standing Orders. « Cette provision stipule qu’aucun parlementaire n’a le droit de formuler des allégations ou défier le comportement d’un juge, du président de la République, du Premier ministre autres. S’il souhaite faire des allégations, il doit passer par une ‘substantive motion for that purpose’. 
Selon Alan Ganoo, « pa fin ena auken dominer ». « Pour moi, le leader de l’opposition ne devait pas laisser tomber la question amendée, ce matin. Et, par la voix des questions supplémentaires, il aurait pu essayer d’apporter les arguments qu’il souhaitait », dit-il. 

« Le pire leader de l’opposition », dit Bobby Hurreeram

Il n’a pas mâché ses mots à l’encontre d’Arvin Boolell. Pour Bobby Hurreeram, ce dernier est « le pire leader de l’opposition que le pays ait connu ». 

« Il est malheureux de constater qu’on a un leader de l’opposition, de surcroît un ‘Senior Member, qui ne maîtrise pas les Standing Orders. Est-ce qu’Arvin Boolell s'emmêle les pinceaux car il semble recevoir des instructions de toutes parts. Eski Navin Ramgoolam kin ekrir sa PNQ la pou li ? (…) La séance de la PNQ est sacrée. On doit y poser des questions qui sont d'intérêt national. Non pa vin zet la bou lor zafer ki zot pa kapav prouve », a lancé Bobby Hurreeram. 

Également présent à cette conférence de presse, le ministre des Utilités publiques, Joe Lesjongard estime que le « temple de la démocratie est violé par des membres de l’opposition ». « Nous sommes arrivés à une phase où certains méritent d’être expulsés pour leur comportement. (…) L’opération de ‘zat la bou’ est devenu l’agenda de l’opposition. Je dénonce avec force et vigueur la façon d’agir de l’opposition », a déclaré Joe Lesjongard.

 

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