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Pas d’ADN de Bruneau Laurette sur la drogue « saisie » : Le rapport du FSL relance le dossier

Bruneau Laurette a pris connaissance du rapport du FSL durant son interrogatoire mardi.
  • Me Rouben Mooroongapillay : « J’espère que la vérité finira par triompher » 

Bruneau Laurette est attendu devant le tribunal de Moka en ce mercredi 7 décembre 2022. Il saura si sa motion de remise en liberté conditionnelle, qui est débattue aujourd’hui, sera agréée. L’affaire a pris une autre tournure avec les conclusions rendues par le Forensic Science Laboratory (FSL). Celui-ci a confirmé qu’il n’y a aucune trace de l’ADN de Bruneau Laurette sur la drogue que la PHQ Striking Team dit avoir saisie dans le coffre de sa voiture immatriculée JR 12. 

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L’activiste a pris connaissance du rapport du FSL durant son interrogatoire mené le mardi 6 décembre 2022 en présence de l’un de ses avocats, Me Rouben Mooroongapillay. « J’espère que la vérité finira par triompher », a déclaré l’homme de loi à l’issue de l’audition de son client. 

Il a expliqué que la police a informé Bruneau Laurette que c’est seulement sur une arme, qui est en fait une imitation, que ses empreintes ont été décelées. « Pann gagn so ADN lor ladrog, sauf lor enn fizi antikite. Kouma ou kone, nou klian finn touzour dir ki ladrog finn plante kot li. Dayer, lot sibstans ki ti soupsone ladrog sintetik, sa finn ‘flash out’. » 

L’« arme » en question avait été trouvée au domicile de Bruneau Laurette, à St-Pierre. Pour Me Rouben Mooroongapillay, le fait que l’ADN de son client n’ait pas été décelé sur les colis de drogue prouve son innocence. 

Toutefois, dans les couloirs des Casernes centrales, on suggère que cet élément ne vient nullement innocenter Bruneau Laurette. « L’absence d’ADN ne dédouane pas un suspect », affirme-t-on aux Casernes centrales. 

Des cadres de la police avancent qu’il est possible de ne pas déceler l’ADN d’un suspect sur un objet même s’il l’a manipulé. « Parey kouma case Akil Bissessur, tou dimounn finn trouv li ek sa sak la, me kan raport inn vini, pa ti ena ADN. Eski sa ve dir li pann trap sak la ? » disent-ils. 

La police indique qu’il y a plusieurs façons de procéder pour ne pas laisser de trace ADN sur un objet. « Il y a l’utilisation des gants ou encore prendre le soin de ne pas laisser de gouttes de transpiration couler sur l’objet en question. » 

Les prélèvements ADN permettent à la police de mieux mener ses enquêtes. Ce que confirme l’inspecteur Shiva Coothen, responsable du Police Press Office. Elle utilise cette méthode depuis 2011 pour élucider des crimes et des délits. L’examen consiste à analyser le code génétique propre à un individu et le comparer à celui trouvé sur un objet afin de vérifier s’il y a des correspondances ou pas. 

L’avocat Raj Penthiah indique que l’absence de trace ADN dans un rapport scientifique donne de la matière à un suspect de clamer son innocence. Mais l’ancien magistrat précise que cette situation ne disculpe pas à 100 % un suspect. 

« Zordi, ena dimounn servi legant ou lezot kiksoz ki anpes trouv ADN lor bann obze ou dan enn plas », indique Siddhartha Hawaldar, avocat en droit criminel. Il souligne l’importance d’étudier les faits de manière impartiale avant d’arriver à une quelconque conclusion. Quoi qu’il en soit, au bout du compte, ce sera à la justice de trancher et les conclusions du FSL viennent relancer le dossier suivant l’arrestation de Bruneau Laurette, qui, lui, continue de clamer son innocence. 

 

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