Parvedee Ponen - Ses atouts: une bonne gestion et la livraison d’un travail de qualité

Depuis l’enfance, Parvedee a une passion pour la couture. Dessiner des modèles, leur donner vie par la magie du fil et de l’aiguille, voilà ce qui la rend heureuse. Au fil des années, elle s’est aussi diversifiée dans le crochet et la peinture sur tissu. Aujourd’hui, elle a des clients réunionnais, italiens et australiens. Tapis de lit, taie d’oreiller, robe pour adulte et enfant, sac en tissu, nappe de table… Autant sont les produits qu’elle confectionne. Parvedee Ponen raconte que c’est à l’âge de 10 ans qu’elle a commencé à coudre. Elle dit apprendre avec sa mère qui était aussi couturière. « Issue d’une famille de sept enfants où j’étais l’aînée, je devrais aider ma mère dans la couture pour pouvoir joindre les deux bouts. Toutefois, je le faisais avec passion », dit Parvedee. Elle travaillait aussi dans une usine de textile comme machiniste pendant plus de 13 ans. En même temps, elle recevait des commandes de ses collègues et pratiquait la couture à la maison à temps partiel. « Après la fermeture de l’usine, j’ai été sans emploi pendant un bon bout de temps. J’ai décidé de faire de la couture mon emploi principal. À cette époque, j’avais beaucoup de clients », fait-elle ressortir. Avec l’aide d’une amie, elle s’est fait enregistrer à la SMEDA. Elle a commencé son business avec Rs 5 000 seulement pour l’achat des tissus. « J’ai rejoint la New Hope Women Cooperative Society Ltd pour pouvoir participer dans les foires gratuitement. J’ai aussi suivi des cours au National Women Entrepreneurship Council », indique-t-elle. Hormis le marché local, Parvedee est aussi connue pour ses produits dans la région. Chaque année, en juillet, elle expose dans une foire à Rodrigues. « On fait des échanges de savoir-faire avec les entrepreneurs rodriguais et on vend aussi les produits là-bas », dit-elle. En outre, elle a des clients à La Réunion, l’Italie ou encore en Australie. Pour réussir dans l’entrepreneuriat, dit notre interlocutrice, il faut une bonne gestion des finances et la livraison d’un travail de qualité. « L’année dernière, j’ai acheté deux machines pour Rs 25 000 », soutient la femme entrepreneur. Elle estime qu’il faut toujours garder un capital pour pouvoir investir ou si vous recevez un contrat soudainement. La rapidité, ajoute-t-elle, est également importante. « Dans une heure, je peux faire 6 à 7 jupes », dit-elle.