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Partielle à Belle-Rose/Quatre-Bornes : quelle stratégie de campagne

Partielle à Belle-Rose/Quatre-Bornes

Entre les moyens traditionnels et les nouvelles tendances de communication, les idées ne manquent pas pour faire passer leur message dans chaque foyer à Belle-Rose/Quatre-Bornes.

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Porte-à-porte

C’est le moyen de prédilection qu’ont choisi les candidats pour se faire connaître et expliquer leur participation à ces élections. La proximité est le maître mot. « Nous nous concentrons beaucoup sur l’exercice de porte-à-porte », explique Ajay Gunness, secrétaire général du Mouvement militant mauricien (MMM). Idem pour le Parti Travailliste (PTr). « Comme le dit notre candidat Arvin Boolell, le eye contact est important. D’où le fait que nous mettions beaucoup l’accent sur les rencontres », indique le président des rouges, Patrick Assirvaden.

Du côté de Rezistans ek Alternativ (REA), Kugan Parapen, qui brigue les suffrages, explique qu’il est révolu le temps des campagnes des années 80. « Avec les membres de REA, nous essayons d’expliquer à l’électorat l’enjeu de cette élection. »

Quant à Atma Bumma, secrétaire général du Mouvement Patriotique (MP), il soutient qu’une campagne de proximité est meilleure dans la conjoncture actuelle. « Tania Diolle est un enfant de l’endroit. Le porte-à-porte restent le meilleur outil pour que les habitants fassent sa connaissance. Il y a une interaction directe et c’est ce que veulent les gens », affirme notre interlocuteur.

Roshi Bhadain, qui a pris son bâton de pèlerin, explique qu’il est en contact avec les habitants de Belle-Rose/Quatre-Bornes depuis sa démission comme ministre. « L’enjeu, dit-il, c’est sauver la ville de Quatre-Bornes face à la charcuterie routière qui s’annonce. C’est ce que j’essaye d’expliquer en personne aux gens. C’est le moyen la plus efficace. »

 Même son de cloche chez les bleus. Selon Koomaren Chetty, adjoint Campaign Manager du candidat Dhanesh Maraye, le Parti mauricien social-démocrate (PMSD) a déjà une assise au no 18. Ce qui leur permet d’avoir une pénétration directe dans les foyers. « Les rencontres sont plus amicales et chaleureuses », déclare Koomaren Chetty.

Réunions et congrès

Lors de réunions hebdomadaires, les candidats rencontrent des groupes de 20 à 25 personnes, voire plus. Certains, comme le MMM, le PMSD, le PTr, REA ou encore le Reform Party, tiennent des congrès. Toutefois, cela ne fait pas partie de la stratégie du MP. « Nous n’avons pas prévu de tenir de grand congrès. Nous ne voulons pas entrer dans une guerre des foules. En 2017, la foule ne veut rien dire et n’impressionne plus. Il n’y a qu’à prendre l’exemple des dernières élections générales. Il n’y a plus de fidélisation. Même le hard core est effrité. Aujourd’hui, ça se joue sur la personnalité, le programme. C’est le candidat qui doit être appealing pour inciter les personnes à voter pour lui », estime Atma Bumma.

Réseaux sociaux

La bataille ne se fait pas seulement sur le terrain, mais aussi sur les réseaux sociaux. Chaque grand parti a une équipe spécialisée pour convaincre les internautes du no 18. Il y a une utilisation maximale de l’internet, selon Ajay Gunness. Aux dires de Patrick Assirvaden, « le PTr arrive facilement à faire passer son message symbolique et fort. Et les gens comprennent l’importance d’avoir Arvin Boolell au Parlement ».

Dans le camp de REA, les réseaux sociaux reste l’outil principal dans cette campagne. « Un bon bout de chemin a été parcouru, le plus dur restant à venir. L’heure est maintenant de passer à l’action. Internet a un rôle clé pour toucher un plus grand nombre », affirme Kugan Parapen.

Idem pour Atma Bumma qui atteste que les réseaux sociaux sont extrêmement importants pour véhiculer des messages. « Les trois axes de notre campagne sont le renouveau, le renouvellement et le rajeunissement. Ce qui demande une autre approche pour nous démarquer des pratiques traditionnelles », indique notre interlocuteur.

Roshi Bhadain, du Reform Party, déclare, lui, qu’il a plus de 140 000 fans sur Facebook, dont 25 000 habitent dans la circonscription. « Je suis en interaction permanente avec les personnes qui souhaitent me parler. Et je dois aussi préciser que je n’ai pas de compétiteur. Pour moi, il s’agit avant tout de la ville de Quatre-Bornes », avance-t-il.

Le PMSD est également à l’ère de la technologie. « Le PMSD 2.0 prône la proximité. Nous essayons d’être proches avec nos électeurs sur le terrain, aussi bien que sur Internet », déclare Koomaren Chetty.


Clips et chansons

Le MMM a produit deux clips. Un adressé aux femmes et l’autre aux jeunes. Une chanson a aussi été écrite. « C’est pour rallier nos troupes pour que, main dans la main, nous travaillions pour faire élire notre candidate », souligne Ajay Gunness. Tandis que Roshi Bhadain a opté pour une présentation sur grand écran. 


Tract et pamphlet

Les traditionnels tracts et pamphlets sont également de la partie. Ajay Gunness indique que le MMM distribue un tract présentant leur candidate, Nita Juddoo. Pour le MP et le PMSD, les tracts et pamphlets sont indispensables lors d’une campagne. Patrick Assirvaden soutient aussi que le tract reste un outil de campagne incontesté. Tout comme Roshi Bhadain, qui ne manque pas de distribuer un dépliant informatif. Kugan Parapen explique, lui, que REA veut être différent des autres. « Nous avons préparé un tract qui est innovateur. C’est l’un des principaux outils de la campagne. Nous adressons notre message aux citoyens au lieu d’une banale présentation du candidat. Nous évoquons la situation économique dans le pays et les injustices sociales », explique Kugan Parapen.


Affiches, oriflammes et banderoles

Les affiches, oriflammes et banderoles sont incontournables lors des élections. Toutefois, les différents partis affirment minimiser leur utilisation. Ces accessoires sont accrochés dans les lieux stratégiques et ornent aussi les « bases » des partis.

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