Ils s’alignent tous pour la gagne. Pourtant, il n’y a qu’un siège pour quarante candidats. Jack Bizlall, Dhanesh Maraye, Nita Juddoo et Arvin Boolell sont convaincus de faire la différence au décompte final. Rencontre.
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Que représente pour vous cette partielle ?
Dhanesh Maraye : Cette partielle est très importante sur le plan local comme au niveau national. C’est un challenge, car une fois l’élection du 17 décembre terminée, le PMSD s’attèlera sur le plan national pour conduire le pays vers un changement.
Arvin Boolell : Les Mauriciens demandent que des législatives se tiennent au plus vite. Cette partielle obligera le gouvernement à organiser des élections générales anticipées, car il a trahi le peuple avec ses fausses promesses.
Nita Juddoo : Les gens étaient fatigués de Navin Ramgoolam et ils ont voté pour un changement en 2014. Avec l’Alliance Lepep, ils ont davantage été déçus, ils sont en colère. Cette partielle est l’occasion de faire entendre leur voix et d’exprimer ce désir d’aller vers un autre changement pour une équipe intègre. La partielle au no 18 est un tremplin pour un renouveau.
Jack Bizlall : Après la partielle, le pays peut être appelé aux urnes. Je constate que ni le PTr ni le MMM n’ont remis en question leur projet présidentielle. Je m’attendais à ce que Navin Ramgoolam se retire de la scène politique et soit remplacé au PTr par Arvin Boolell, mais celui-ci s’est mis au service de son leader. Quant à Roshi Bhadain, c’est un partisan de Lee Kwan Yew qui veut tout étatiser. Le PMSD est pouvoiriste. Que reste-t-il ?
Dhanesh Maraye : « Cette partielle nous permettra de consolider notre position comme un parti national »
Une victoire changera-t-elle la donne pour votre parti sur l’échiquier politique ?
Dhanesh Maraye : C’est sûr que le PMSD se dirige vers une victoire, car le parti et Xavier-Luc Duval ont une très bonne assise à Quatre-Bornes. Cette partielle nous permettra de consolider notre position comme un parti national, car comme l’a dit notre leader : le PMSD ira seul aux prochaines législatives.
Arvin Boolell : Les observateurs politiques donnent grand gagnant le PTr. Notre victoire provoquera un réalignement sur l’échiquier politique. Le PTr a déjà un projet de société. Nous voulons rétablir la confiance et la crédibilité.
Nita Juddoo : Le MMM a connu des moments difficiles en 2014 Mais, le parti s’est reconstruit. Les militants qui nous avaient boudés en 2014 reviennent au bercail, car ils sont convaincus que le MMM ira seul aux prochaines législatives. Cette partielle donnera un boost au MMM.
Jack Bizlall : Cette partielle est un prélude aux législatives. Nous posterons sur la Toile nos publications afin de faire connaître au grand public nos projets et nos réflexions. Notre objectif est de gagner en prévision des législatives à venir.
Arvin Boolell : « La victoire ne peut nous échapper »
Pourquoi l’électorat du no 18 devrait-il voter pour vous et pas pour vos adversaires ?
Dhanesh Maraye : J’habite la circonscription et je suis non seulement candidat à la partielle, mais aussi aux autres élections à venir. Je serai toujours au no 18.
Arvin Boolell : J’ai l’expérience et ma proximité avec l’électorat est connue. Il faut faire partir ce gouvernement. Au-delà de ma présence au Parlement, je vais soulever les problèmes inhérents au no 18. Quatre-Bornes est la deuxième ville économique du pays avec ses nombreuses PME ainsi que le triangle d’Ébène et son secteur des services.
Nita Juddoo : Je serais une femme de plus au Parlement, ce qui serait une bonne chose pour le gender issue. Contrairement aux autres candidats, le MMM a un projet de société qui dépasse la partielle. Nous avons une dream team.
Jack Bizlall : Élu ou pas, cela ne changera en rien mon engagement. Il y a une différence entre les autres candidats et moi : je suis engagé pleinement depuis 45 ans. Si je suis au Parlement, je pourrais régler plus facilement les problèmes des nombreuses personnes qui me sollicitent, car les portes sont plus facilement ouvertes en tant que parlementaire. Je ne me présente pas à cette partielle pour me faire de l’argent.
Nita Juddoo : « Je serais une femme de plus au Parlement, ce qui serait une bonne chose pour le ‘gender issue’ »
Si défaite il y a, l’enjeu politique prendra-t-il une autre tournure? Cela poussera-t-il votre parti à revoir sa stratégie d’alliance ?
Dhanesh Maraye : Le PMSD ne va pas perdre cette partielle. Ce n’est pas de l’arrogance de ma part, mais une certitude. Avec tous les calculs qu’on a faits, avec le travail de terrain abattu et la présence de Xavier-Luc Duval depuis douze ans au no 18, la victoire est assurée.
Arvin Boolell : Le PTr ne considère pas une défaite lors de cette partielle. La victoire ne peut nous échapper.
Nita Juddoo : Je ne pense pas que le MMM va perdre cette partielle. Nous avons commencé sur une bonne note, avec une dream team. Toutefois, rien n’est gagné d’avance dans une élection, nous continuerons dans la voie que nous avons tracée.
Jack Bizlall : Le Mouvement 1er Mai continuera comme dans le passé. Quand j’ai été élu en 1976 et ai quitté mon poste de député en 1980, je savais qu’il me faudrait de la patience. Et, j’en ai à revendre. Tous les changements dans l’histoire sont venus de la minorité.
Que faire pour que les électeurs ne boudent pas ce scrutin ?
Dhanesh Maraye : Le pays a besoin d’un changement, l’électorat du no 18 doit nous faire confiance, car le PMSD a les solutions aux problèmes du pays. Donc, notre appel est que les électeurs accomplissent leur devoir constitutionnel.
Arvin Boolell : Le droit de vote a été acquis après hautes luttes. Il faut voter pour envoyer un signal fort au gouvernement. Ses jours sont comptés et une nouvelle équipe prendra les rênes du pouvoir bientôt. Donc, cette partielle est un tremplin pour des législatives et Quatre-Bornes a la chance de déclencher ce processus de réforme.
Nita Juddoo : Si l’électorat du no 18 est mécontent, s’il constate que de mauvaises décisions ont été prises par le gouvernement en place, c’est l’occasion de faire entendre sa voix. Sinon, ce sera une occasion ratée. Allez voter, sinon vous ferez le jeu du gouvernement qui capitalisera sur votre abstention.
Jack Bizlall : J’ai juré un affidavit que je distribue aux électeurs du no 18. J’y explique ce que je ferais avec mes allocations de parlementaire. Ne m’insultez pas en disant que zot tou parey. Nous sommes différents des autres. Que faut-il que je fasse, retirer mon cœur et le jeter par terre pour faire compendre que je suis sincère ? Si l’électorat du no 18 pense que je suis quelqu’un de différent, qu’il vote. Aux abstentionnistes, je leur dis de faire la différence.
Jack Bizlall : « Si l’électorat du no 18 pense que je suis quelqu’un de différent, qu’il vote »
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