Partielle au no 10 : Les différentes options

Option A : la partielle a lieu

Si le Parlement n’est pas dissous avant le 9 octobre et que la partielle a bien lieu, le candidat élu ne pourra pas siéger au-delà du 21 novembre 2024, date de la dissolution automatique de l’Assemblée nationale. Son mandat sera donc d’une quarantaine de jours seulement. À noter que traditionnellement, le Parlement est en congé de la mi-juillet à la mi-octobre. Les chances sont donc grandes que le député fraîchement élu au no 10 ne pourra même pas siéger au Parlement.

Toutefois, pour le Premier ministre l’intérêt de quand même tenir cette partielle serait qu’il pourra ainsi légalement parlant repousser les élections générales jusqu’au 15 avril 2025 maximum. Car, le gouvernement arrive légalement en fin de mandat le 21 novembre. La Representation of the People Act lui permet d’attendre jusqu’au 15 janvier pour émettre le « writ of election », puis jusqu’au 14 février pour le Nomination Day et ensuite encore 60 jours jusqu’à la mi-avril pour les élections générales.

Le délai minimum pour des élections générales est 30 jours. Techniquement, dans le cas de l’option A, les élections générales peuvent avoir lieu au plus tôt le 22 décembre.

Option B : dissolution du Parlement avant la partielle

En 2019, le Parlement avait été dissous environ un mois avant la partielle qui devait avoir lieu au no 7 (Piton/ Rivière-du-Rempart) après la démission de Vishnu Lutchmeenaraidoo comme ministre et député. 
Le chef du gouvernement peut opter pour la même tactique en demandant au président de la République la dissolution du Parlement à n’importe quel moment avant la partielle du 9 octobre. Dans ce cas, l’élection partielle n’aura pas lieu.

La Representation of the People Act donne un délai maximal de 145 jours, soit un peu moins de cinq mois, pour tenir des élections générales une fois l’Assemblée nationale dissoute. Le délai minimum pour des élections générales après la dissolution est de 30 jours.