« Je pense que c’est légitime que je sois le Deputy Leader du Parti travailliste. » La déclaration de Shakeel Mohamed, chef de file des rouges à l’Assemblée nationale, dans une interview publiée dans Le Dimanche / L’Hebdo, provoque quelques secousses au sein de cette formation politique.
Plusieurs dirigeants, responsables et ministres travaillistes de l’ancien gouvernement, ont été contactés pour avoir leur point de vue, tous, y compris le président du parti, Patrick Assirvaden, se sont refusé à faire de commentaires.
« Je préfère ne pas commenter. Seul le leader peut », affirme un ancien cadre et ex-ministre pourtant très en verve lorsqu’il est interrogé sur d’autres sujets. Patrick Assirvaden se limite à « je préfère ne pas commenter ». Un ancien membre du top 3 du Ptr botte également en touche. « Habituellement, je commente, mais là je ne préfère pas », confie-t-il.
Toutefois, Arvin Boolell, qui en 2015 avait affiché ses ambitions de devenir leader du Ptr, ne manque pour sa part pas de commenter. « Shakeel Mohamed a un droit légitime, comme tout individu, d’avoir des aspirations. Il ne faut pas oublier les valeurs du Ptr qui incluent l’équité et l’égalité des chances. Puis on est dans un état laïc et séculier. »
Arvin Boolell précise encore qu’« il ne faut pas qu’une personne se sente diminuée dans ses droits à cause de ses origines. Le Ptr, c’était Maurice Curé, Guy Rozemont, Seeneevassen Renganaden… Malheureusement, à Maurice, la politique a pris des dimensions sectaires, mais le Ptr a toujours combattu cela ». Pour Arvin Boolell, Shakeel Mohamed « ne devrait pas être le seul à réclamer un poste à la direction du parti ».
Ritesh Ramphul, un des quatre députés du parti au parlement, affirme que « Shakeel Mohamed a fait ses preuves comme parlementaire. Il est un excellent député et est le seul député rouge à avoir pu se faire réélire aux dernières élections ». Pour les trois autres, Shakeel Mohamed
« connaît bien ses dossiers et a une grande expérience politique ».
Pour le député de Mahébourg / Plaine-Magnien, « Shakeel Mohamed est un candidat potentiel pour le poste de No 2, mais ce n’est pas à moi de décider. Il y a des instances pour cela ».
Au Ptr, le choix des responsables se fait au congrès, dit annuel, du parti. Il n’y en a toutefois pas eu depuis 2014. La raison étant que la direction du Ptr préfère attendre la fin des procédures judiciaires intentées contre son leader Navin Ramgoolam. A priori, le renouvellement des instances devrait se faire cette année. C’est du moins ce que l’on confie au niveau de la direction du parti.
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