Parti travailliste : la mouvance anti-Navin Ramgoolam en marche

Les rencontres en vue d’amener Navin Ramgoolam à lâcher le leadership du Parti travailliste (PTr) s’enchaînent dans la discrétion. « Il faut du changement au sein du parti. Un autre leadership et une autre équipe dirigeante sont nécessaires pour le bien du parti et pour le bien du pays », estime Yatin Varma. 

Ce dernier, ainsi que Balkissoon Hookoom et Pratibha Bholah ont été expulsés du Parti travailliste le 30 janvier et ils soutiennent que cet acte était illégal.

Une première « grande » réunion entre plusieurs personnes constituant cette « mouvance » pour faire partir Navin Ragoolam la semaine dernière, s’est tenue à Curepipe. Mais Yatin Varma ne souhaite pas en dire plus. 

« Nous avons décidé de nous revoir chaque quinzaine. Entre ces réunions, nous continuons à rencontrer des membres du parti. Nous allons présenter en temps et lieu une équipe crédible. Nous avons déjà un plan de travail », ajoute-t-il.

Quelle forme aura l’action finale et quand aura-t-elle lieu ? « Il n’y a aucune urgence. Il y a encore beaucoup de temps avant les élections générales », dit-il.

Pour la direction du Parti travailliste, le dossier Yatin Varma est clos. « On ne fait pas grand cas de lui. L’exécutif a déjà pris sa décision », indique Patrick Assirvaden, président du parti.

Navin Ramgoolam accuse Yatin Varma d’avoir tenu des propos castéistes et racistes à l’encontre de Satish Faugoo et cela aurait motivé son expulsion. Il lui reproche aussi d’avoir agressé une personne lors d’un accident de la route alors qu’il assumait les hautes fonctions d’Attorney General.

Or, depuis les résultats des élections générales du 7 novembre, à plusieurs reprises, Yatin Varma a mis l’échec électoral du PTr sur le dos du leadership du Parti travailliste.