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Parlement - Sitting arrangement : la polémique enfle

Shakeel Mohamed déplore la décision unilatérale du Speaker.

Le nouveau « sitting arrangement » dans les bancs de l’opposition à la suite de la nomination de Shakeel Mohamed comme leader de l’opposition et Patrick Assirvaden comme whip de l’opposition en remplacement de Xavier-Luc Duval et Patrice Armance respectivement, continue à faire des vagues.

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«Il n’y a pas eu de consultations avec nous. Le Speaker a décidé de son propre chef où nous placer. Au départ, durant la matinée de mardi, avant le Parlement, il nous a dit qu’il considérait l’option de laisser Xavier-Luc Duval à la place qu’il occupait sur le front bench de l’opposition et de me laisser à la place que j’occupais en tant que député, avant de se raviser », dit Shakeel Mohamed, nouveau leader de l’opposition. Shakeel Mohamed a finalement pu prendre la place de Xavier-Luc Duval, qui a été envoyé au troisième rang, derrière Paul Bérenger, et Patrick Assirvaden. Si Shakeel Mohamed a expliqué que la présence d’Osman Mahomed, de Stéphanie Anquetil et de Ritesh Ramful près de lui serait d’une grande importance, son opinion n’a pas été prise en compte. « Toutes les composantes du pays ont une importance, tout comme la représentation féminine. Mais cela n’a pas été pris en considération. De mon point de vue, c’est fait pour donner une mauvaise image de nous lors des diffusions des débats ou la projection d’extraits dans les médias », reproche Shakeel Mohamed. 

Le Speaker Sooroojdev Phokeer s’est reposé sur les « Standing Orders and Rules of the National Assembly » de 1995 pour décider de la nouvelle allocation des places. La section 6 stipule que « The allocation to Members of seats in the Assembly Chamber shall be made by the Speaker ». 

Pour Shakeel Mohamed, ceci ne veut pas dire que le Speaker peut décider de chaque place pour chaque membre individuel, mais plutôt pour chaque parti. « Ce n’est pas logique que le Speaker décide de qui s’assoit sur le front bench de l’opposition. D’ailleurs, le Premier ministre décide bien lui qui s’assoit sur son front bench ».

Sollicité par Le Défi Quotidien, un ancien Speaker souligne que c’est bien le Speaker qui a le dernier mot, mais « il doit refléter le stand politique de chaque parti. On ne peut, par exemple, mélanger des députés de l’opposition avec ceux du gouvernement. La procédure veut que le Speaker consulte son staff, c’est-à-dire le clerk et autres, et décide selon sa discrétion où placer les députés ».

Cependant, « quand il faut bouger des gens dans l’opposition, il faudrait quand même consulter les responsables dans l’opposition pour refléter au mieux le souhait des parlementaires, même si les Standing Orders ne l’y obligent pas ».

Remarques faites à Paul Bérenger et Rajesh Bhagwan

Eshan Juman demande que le Speaker présente des excuses 

Eshan Juman, député travailliste, a adressé un courrier officiel au Speaker Sooroojdev Phokeer, mercredi, pour lui demander de présenter ses excuses à Paul Bérenger et Rajesh Bhagwan, députés du MMM et respectivement leader et secrétaire général de ce parti.

Au moment de leur expulsion, durant les échanges animés entre Paul Bérenger, Rajesh Bhagwan et le Speaker, ce dernier devait les traiter de « fous » et de « malades » qui devraient se faire soigner à l’hôpital. Dans sa lettre, Eshan Juman indique qu’en tant que jeune parlementaire, « je me sens obligé d’exprimer mon grand étonnement, désaccord et révulsion par les remarques que vous avez faites aux honorables Paul Bérenger et Rajesh Bhagwan durant la séance du 16 avril ». En « les appelant ‘mad’ et ‘sick’, je considère que vous avez échoué à vos responsabilités de préserver la dignité de l’auguste Assemblée ». Pour Eshan Juman, le Speaker devrait « montrer l’exemple, et cela encore plus lorsque l’Assemblée nationale se prépare à tenir la 15e conférence des présidents d’Assemblées et de sections de la région Afrique de l’Assemblée parlementaire de la francophonie ».

Le langage utilisé par le Speaker est qualifié par le député rouge d’ « abusif et inapproprié ». Et d’ajouter que si des excuses ne sont pas faites, ces mots ne pourront donc plus être considérés comme « unparliamentary ».

 

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