Parlement : la transplantation rénale se fait en Inde depuis mars 2017

Le manque de médecins spécialistes pour la transplantation rénale et pour des chirurgies cardiaques a été soulevé à l’Assemblée nationale, ce mardi 24 juillet. À deux questions du backbencher du Mouvement socialiste militant, Sudesh Rughoobur, le ministre Anwar Husnoo a expliqué qu’actuellement il n’y a pas de chirurgiens pour la transplantation rénale à Maurice. Du coup, les patients sont transférés à Chennai, en Inde, pour des soins. 

Quant aux interventions chirurgicales pour les patients souffrant de problèmes cardiaques, le temps d’attente est de deux mois. Ce qui est raisonnable, selon le ministre de la Santé. Car, dit-il, ces chirurgies requièrent une expertise sans équivoque. 

Le député Sudesh Rughoobur a également voulu obtenir les explications du ministre de la Santé sur le soutien financier aux patients souffrant d’insuffisance rénale. 

Anwar Husnoo a alors révélé que 1 343 patients sont actuellement sous dialyse à Maurice. Toutefois, depuis mars 2017, la transplantation rénale ne peut être effectuée dans nos hôpitaux, faute de médecins spécialistes. Les deux qui pratiquaient la transplantation sont partis à la retraite. 

À savoir que le ministère avait alors financé les études d’un généraliste en 2015 pour combler ce vide. Mais ce dernier a démissionné du service public en 2016. D’où la décision du ministère de la Santé de soutenir financièrement les patients pour leurs transplantations à Chennai sous l’Overseas Treatment Scheme. Depuis octobre 2017, 17 patients en ont bénéficié. 

Parallèlement, 415 interventions chirurgicales ont été pratiquées sur des patients souffrant de maladies cardiovasculaires depuis le début de l’année. Si Anwar Husnoo a insisté qu’il n’y a pas de manque de cardiologues dans nos hôpitaux, il a concédé qu’un seul médecin spécialiste mauricien peut effectuer de telles chirurgies à l’hôpital du Nord. Deux étrangers pratiquent, eux, à l’hôpital Victoria.