Il a fallu attendre deux ans avant qu’un autre leader de l’opposition ne soit suspendu. Le vendredi 28 février, Shakeel Mohamed a été expulsé de la Chambre et Arvin Boollel a été suspendu. Cette décision du Speaker a, d’ailleurs, provoqué un walk-out de l’opposition. Cet incident est survenu suite à la contestation d’une motion d’Ivan Collendvelloo par les deux députés.
Le 24 octobre 2017, Xavier-Luc Duval, alors Leader de l’opposition, avait été expulsé par l’ancienne Speaker de l’Assemblée nationale, Maya Hanoomanjee. Vendredi, alors que la séance devait démarrer par une motion du Premier ministre adjoint, Ivan Collendavelloo, suivie de la Private Notice Question (PNQ), un cafouillage a poussé le Speaker à expulser le Whip de l’opposition, Shakeel Mohamed, et le leader de l’opposition, Arvin Boolell, sous les yeux de l’invité d’honneur du jour, le ministre népalais du Travail. Avec pour conséquence qu’il n’y a pas eu de PNQ et Arvin Boolell ne sera pas admis à la Chambre durant la prochaine séance.
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Un point de procédure a opposé le leader de l’opposition, Arvin Boolell, le Whip de l’opposition, Shakeel Mohamed, et le Speaker, Sooroojdev Phokeer. Le point d’ordre a été soulevé par le Premier ministre adjoint, Ivan Collendavelloo, qui a exigé que le député Mohamed retire le mot « coward » qu’il lui avait adressé. Le député a tenu tête au Speaker. Comme la semaine dernière, le Speaker est sorti de ses gonds avant de hausser la voix et d’expulser les deux élus du Parti travailliste.
« Vous manquez de respect au Speaker », a lancé Sooroojdev Phokeer au leader de l’opposition, alors que ce dernier voulait soulever un point de procédure tout en pointant du doigt le Speaker. Sooroojdev Phokeer a lancé à au moins dix reprises « order, don’t shout », « no speaking from a sitting position» « leave the Chamber», aux membres de l’opposition.
La motion du numéro deux du gouvernement portait sur une convocation de la Cour suprême qui lui avait été servie le 2 décembre 2019 à son bureau qui se trouve dans l’enceinte du Parlement. Ivan Collendavelloo a soutenu que l’huissier ne peut déposer une convocation au bureau du ministre qui se trouve dans les locaux du Parlement en raison de son immunité parlementaire. C’est ce qui a provoqué la colère de l’opposition. La motion avait pour but d’avoir l’aval de l’Assemblée nationale pour que cette affaire soit référée au Directeur des poursuites publiques. La motion a été adoptée par les députés de la majorité après le départ des membres de l’opposition.
« Biased, unfair, shame ». Ce sont les mots lancés par Arvin Boolell alors qu’il était expulsé de la Chambre par le Speaker. « Sergeant at Arms get ready», a lancé le Speaker pour lui demander de s’assurer que le leader de l’opposition quitte les lieux après avoir été « named ». S’en est suivi un walk-out de l’opposition avant que la séance ne soit suspendue pour 15 minutes. À la reprise, le Premier ministre, Pravind Jugnauth, a présenté une motion réclamant qu’Arvin Boolell soit suspendu pour deux séances, notamment pour celle du jour et pour la prochaine. La motion a été adoptée. Selon les Standing Orders, le 'naming' d’un député est suivi par une suspension d’un ou de plusieurs séances.
Ajournement au lundi 2 mars
Le Parlement a été ajourné avant 20 heures vendredi, les parlementaire seront rappelés dans l’hémicycle le lundi 2 mars à 11h30 pour continuer les débats sur le discours-programme. Il n’y aura pas de PNQ lors de cette séance, car le leader de l’opposition Arvin Boolell a été ‘named’ par le Speaker et expulsé pour deux séances parlementaires. Les membres de l’opposition étudient la possibilité de boycotter cette séance parlementaire.
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