Parking sauvage : une double ligne jaune snobée par… des policiers

Grand est l’espoir du ministre du Transport et des Infrastructures publiques, Nando Bodha, de rendre nos routes moins dangereuses en responsabilisant automobilistes, motocyclistes et piétons. Les mesures en ce sens sont légion et la liste des sanctions a été étendue. Sauf que ces efforts seront vains si des membres des forces de l’ordre font eux-mêmes fi de la loi.

À Vallée-Pitot, à quelques mètres du poste de police, une double ligne jaune, fraîchement marquée depuis l’installation des feux de signalisation, longe la route. Or, les conducteurs ne respectent pas cette interdiction et se garent impunément où ils veulent. Pourquoi la police ne réagit-elle pas ? Des habitants de cette banlieue de Port-Louis l’attribuent au fait que deux ou trois policiers ne se gêneraient pas pour se garer carrément sur la double ligne jaune.

Pas plus tard que le samedi 17 novembre, la rédaction de Le Dimanche/L’Hebdo a téléphoné au poste de police de Vallée-Pitot à 9 h 05 pour informer qu’un véhicule de police était garé sur la double ligne jaune. Un policier nous a assuré que le nécessaire serait fait. Quinze minutes plus tard, nous avons passé un second coup de téléphone au poste de police, vu que rien n’avait été fait.

Nous avons été stupéfaits de constater que le policier au bout du fil nous faisait tourner en bourrique. « Dan ki lari li ete loto-la ? Ena plizir lari dan Vallée-Pitot e station trouv dan boulevard Victoria. Ena osi boulevard Hugon et boulevard Pitot », nous a-t-il répondu. Nous avons alors tenté de lui faire comprendre que ladite voiture était garée à une trentaine de mètres du poste de police, donc à boulevard Victoria. Nous lui avons même communiqué le numéro de la plaque d’immatriculation du véhicule. « Bizin kone ki mark masinn-la ete. Nou pou fer le neseser », nous a-t-il lancé.

Ce n’est que vers 9 h 45 que le policier s’est enfin décidé à bouger son véhicule. Ne serait-ce pas une preuve flagrante d’abus d’autorité ? Espérons que cet appel sera entendu par les Casernes centrales afin qu’elles rappellent à l’ordre les policiers qui font fi de la loi. Il y va de la confiance du public. À bon entendeur…