Pari, 9 ans, meurt un mois après un accident - Rajini, la mère : «Notre petit ange nous a quittés»

Victime d’un accident de la route, il y a cinq semaines, Rakshita Luckhun, âgée de 9 ans, est décédée jeudi des suites d’une hémorragie intracrânienne.

« Notre petit ange nous a quittés », pleurent ses parents, qui crient à la négligence médicale. Cet accident, survenu à la route Bassin, avait coûté la vie à Bhavna Janki, 20 ans, la cousine de la petite Rakshita, morte sur le coup.

« Après l’accident, Pari a pris part à ses examens du troisième trimestre la main dans le plâtre »

Rakshita Luckhun, Pari pour ses proches, 9 ans, a poussé son dernier soupir, jeudi, à l’hôpital de Candos. Elle avait été victime d’un accident, le 5 octobre dernier, à la route Bassin, à Quatre-Bornes. À la suite de l’accident, la petite avait été admise à l’hôpital et avait été autorisée à rentrer chez elle deux jours après. Depuis, selon ses proches, elle souffrait atrocement du cou et de la tête. Elle a été conduite à l’hôpital, où on ne lui aurait prescrit que des calmants avant de la renvoyer à la maison.

Jeudi, Rakshita jouait chez un voisin, explique le père, quand on l’informe que sa fille n’allait pas bien. Roopchand dit l’avoir conduite à l’hôpital, où la petite est décédée un peu plus tard. Selon le rapport d’autopsie, elle est morte des suites d’une hémorragie intracrânienne. Ses parents sont révoltés et crient à la négligence médicale. Le père explique que, quand il est allé la voir vers 16 heures, Pari vomissait du sang et saignait du nez. « En moins de cinq minutes, elle était partie », confiait Roopchand, vendredi.

Rajini Luckhun, 44 ans, la mère de Pari, est anéantie. Elle ne cesse de pleurer la disparition de sa fille. Elle impute son décès à une faute médicale. « Pari a payé de sa vie l’incompétence de certains médecins. Dan sa pei-la, ena la zistis de vites. Lopital, zanfan ti dimoun zot napa pran kont kouma bizin. Me pou gran dimoun, zot fer tou vit vit pou sove. Mo tifi inn bien soufer. De fwa nou finn al lopital apre aksidan la. Banla inn donn li zis panadol ek kalman. Mo panse si ti fer enn CT Scan, ti pou trouve ki li ena enn lemorazi e ti pou kapav donn li swin neseser », dit-elle, entre rage et tristesse.

Les larmes aux yeux, Rajini raconte que sa fille, qui était en quatrième, était une élève très brillante. « Après l’accident, Pari a pris part à ses examens du troisième trimestre la main dans le plâtre. Nous pensions que la traumatisme de l’accident et le fait d’avoir une main plâtrée allaient avoir une incidence sur ses résultats, mais nous nous trompions. Sa performance nous a surpris et ravis quand elle a eu ses résultats. Elle était la première de sa classe. Elle avait un avenir brillant devant elle et voulait devenir enseignante. Certains médecins amateurs lui ont volé ses rêves. Ma fille a perdu la vie à cause d’une négligence médicale », se lamente Rajini.

Selon Rajini, Pari consacrait son temps à ses études. « Elle aimait la lecture. C’était sa passion. On la voyait toujours avec un livre. Elle aimait aussi danser. Quand j’ai appris que Pari avait été victime d’un accident, j’étais sous le choc. Mais en la voyant, j’ai été soulagé. J’ignorais qu’elle avait une blessure interne et que mon bonheur serait de courte durée. Pari était la benjamine de la famille et elle était aimée de tous. Elle était ma vie. Je me sens seule. Notre petit ange nous a quittés. Elle avait toujours le sourire aux lèvres et elle va nous manquer », poursuit Rajini.

Les funérailles de Rakshita Luckhun auront lieu dimanche à 8 heures à Glen-Park, Vacoas.

Du côté de l’hôpital de Candos, un responsable a expliqué qu’une enquête serait initiée et que des sanctions seraient prises s’il s’avère qu’il y a bien eu négligence. Il n’a pas voulu en dire plus, car « une enquête policière est en cours ».  

L’enquête, menée par le sergent Braunau, est supervisée par le chef inspecteur Badal.