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Parcours jugé «facile» par des moniteurs d’auto-écoles : les examens de conduite au centre de Flacq remis en question

Les examens de conduite qui se déroulent depuis un mois au Driving Centre d’Argy, à Flacq sont remis en question par l’association des moniteurs d’auto-écoles. Selon le secrétaire de la Driving Schools and Instructors Federation, Manoj Rajcoomar, l’itinéraire choisi pourrait être avantageux pour les candidats. Le responsable de la Traffic Branch, le DCP Mukhtar Din Taujoo, réplique que le parcours est adéquat pour des examens de conduite.

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Le parcours visant à examiner les aspirants conducteurs à l’épreuve de la route au Driving Centre de Flacq est-il vraiment hors norme ? Selon un moniteur d’auto-école opérant à Flacq, l’itinéraire emprunté par le candidat serait « facile en raison des embouteillages fréquents dans le centre-ville ». Notre interlocuteur indique que le parcours ne disposerait pas suffisamment d’infrastructures routières, telles que des voies élargies permettant de doubler d’autres véhicules ou encore des tournants, pouvant permettre d’évaluer les compétences du candidat. « L’itinéraire que doit emprunter l’aspirant conducteur lors de l’examen de la route paraît facile. Les embouteillages fréquents dans la région de Flacq facilitent les examens de conduite car le candidat n’a pas l’occasion de mettre ses connaissances en pratique », fait ressortir un moniteur d’auto-école.

Mise en pratique des connaissances

Après Port-Louis et Curepipe le pays compte, depuis le 8 janvier dernier, le centre d’examen d’Argy, à Flacq. Le but de ce troisième centre est de décentraliser davantage la capitale. Manoj Rajcoomar demande aux autorités de « revoir l’itinéraire des examens de conduite ». Les régions avoisinantes telles que Constance, Bonne-Mère, ou encore Mare-La-Chaux, seraient adéquates pour la tenue des examens de conduite. Le secrétaire de la ‘Driving Schools and Instructors Federation’ est d’avis que les aspirants conducteurs peuvent ainsi emprunter de long parcours sans être dérangés par des embouteillages, passer à la quatrième vitesse, ou encore conduire à plus de 30 km/h.

Un expert en sécurité routière et conduite défensive a été sollicité. Selon notre interlocuteur, qui a souhaité préserver l’anonymat, un parcours d’examen de conduite doit être doté des critères suivants : de  lignes blanches, obstacles, débouchés et feux de signalisation, voies doubles et parking latéraux. « La délocalisation du parcours est une chose. Mais il faut savoir si l’environnement auquel l’aspirant conducteur est exposé est adéquat étant donné que le comportement sur la route est un facteur important lors de l’examen de conduite », explique notre interlocuteur.

Parcours «adéquats»

Le Deputy Commissionner of Police (DCP) Mukhtar Din Taujoo, qui dirige la Traffic Branch de la police, fait ressortir que le parcours a été choisi par des « officiers qualifiés » et la sélection a été effectuée selon des critères établis. Ce sont les mêmes officiers qui ont opté pour le parcours de Curepipe et Port-Louis. « Nous choisissons des parcours que nous pensons être adéquats pour la tenue des examens de conduite visant à tester les connaissances des aspirants conducteurs. Les parcours sont certes différents, mais c’est l’examen qui est le plus important », dit-il.

Le patron de la Traffic Branch ajoute que le nombre d’examens de conduite est de 10 à 15 par jour. Ce nombre, précise-t-il, connaîtra une augmentation dans les semaines à venir. « Le but est d’atteindre une cinquantaine d’examens quotidiennement », termine le DCP Mukhtar Din Taujoo.

 

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