Paralysie cérébrale tétraplégique : Moozamir, 15 ans, vit comme un bébé

Elle se bat contre l’impossible ! Farida Noorbaccus, 46 ans, de Plaine-des-Papayes, divorcée, est la mère de deux fils handicapés. L’aîné, 28 ans, est paralysé au niveau des jambes tandis que l’autre, Moozamir, est alité depuis sa naissance. Cependant, elle s’évertue à tout faire pour améliorer les conditions de vie de ce dernier.

La vie n’est pas toujours celle dont on rêve… Après son mariage, Farida Noorbaccus donne naissance à un fils. Les parents découvrent qu’il est paralysé au niveau des jambes. Malgré cela, ils décident d’avoir un autre bébé, Moozamir. Malheureusement, il souffre lui aussi d’un handicap. L’époux de Farida Noorbaccus décide de se séparer d’elle. La jeune femme se retrouve seule avec deux enfants handicapés.

Moozamir est âgé de 15 ans mais physiquement, il ressemble à un enfant de cinq ans dû au fait qu’il souffre d’un ‘Quadriplegic Cerebral Palsy with Congenital Hydrocephalus’. C’est-à-dire que ses deux bras sont disloqués, qu’il ne peut ni parler, ni marcher. En fait, il vit comme un bébé mais à l’état végétatif. « Après sa naissance, Moozamir a été opéré à la tête car une partie de son cerveau se trouvait en dehors de son crâne, confie sa mère. Sa tête, remplie d’eau, était disproportionnée et plus grosse que celle d’un enfant normal. Le médecin a dû placer un appareil dans sa tête pour drainer le liquide. »

Trois opérations en Inde

Farida Noorbaccus n’est pas au bout de ses peines. Moozamir a d’autres complications : ses bras commencent à se déboîter. Il va subir trois interventions en Inde. La première à huit ans, la deuxième six mois après et la troisième en 2016. « Le médecin à l’Institute of Medical Science de Bombay réussit à traiter son bras droit, explique sa mère, mais mon fils doit repartir en Inde, d’ici le 14 juillet, pour une quatrième intervention chirurgicale, urgente afin d’enlever une grosseur sur sa jambe. Souvent il souffre terriblement et il ne peut que crier pour s’exprimer… »

Bien que Moozamir ne puisse jamais faire usage de ses membres, sa mère dit avoir remarqué une amélioration de son état après les opérations. Mais le docteur a dit qu’il est urgent d’enlever la grosseur qui se trouve sur sa jambe pour qu’il ne développe pas d’autres complications, ajoute Farida Noorbaccus qui a déjà pris contact avec le Dr Atul Bhaskar, un Pediatric Orthopedic and Spine Surgeon de Suriya Child Care Hospital à Mumbai en Inde.

Besoin d’argent désespérément

Dans le rapport médical de Moozamir, on peut lire : «…due to his cerebral palsy, he has developed contractures of both his knees and ankle ». L’opération de Moozamir coûtera Rs 300 000. Depuis le 7 mai 2019, Farida Noorbaccus a reçu une autorisation de la police pour une collecte de fonds qui prend fin le 9 août prochain. Si à trois reprises et grâce aux donations, elle a pu emmener son fils se faire soigner en Inde, Farida Noorbaccus n’a pu, cette fois, réunir la somme nécessaire pour cette quatrième intervention. « Je n’ai pu récolter que Rs 90 000 et il nous manque Rs 250 000 incluant les billets d’avion et les frais hospitaliers. »

Son fils aîné, Ilshad, dit-elle, est très courageux. « Il a été opéré à la colonne vertébrale et aux jambes, il se déplace avec difficulté, souligne Farida Noorbaccus. Mais il a obtenu son permis et conduit la voiture que son père nous a laissée après la séparation. C’est lui qui assure tous les déplacements de la famille pour les rendez-vous médicaux et les autres procédures. Sans mo Ilshad mo pas kone kouma mo ti pou fer. » soutient-elle.