Live News

Paralysé à la suite d’un accident : Le calvaire d’un mari maltraité et abandonné par son épouse

Ronee Ronee est alité depuis 2012, victime d'un accident à Rose-Belle.

Ronee (38 ans) menait une vie paisible. Marié, père de famille et technicien dans une compagnie de renom, cet habitant d’un village du Sud nageait en plein bonheur. Mais en une fraction de seconde, sa vie a basculé.

Publicité

En 2012, Ronee* est à deux doigts de la mort. Alors qu’il déambule dans les rues de Rose-Belle, une fourgonnette le percute. Depuis, il est alité, avec une mobilité réduite. Son épouse, dit-il, a complètement changé après ce drame. Cet ancien technicien allègue être maltraité par celle qui jusqu’à tout récemment partageait sa vie. « Pendant deux semaines, elle est partie et m’a laissé sans nourriture, ni soins. J’ai été obligé de faire mes besoins au lit », déplore-t-il. 

Le jeudi 1er mars, lorsqu’elle est revenue, Ronee aurait été victime d’agression. Il a fait une déposition au poste de police.

« Ma vie est devenue un calvaire », dit-il. Allongé sur le lit à son domicile où Le Défi Plus l'a rencontré, Ronee nous raconte comment son quotidien a basculé. Voilà 10 ans qu'il a fait la connaissance de Reena*. « Nous nous aimions », confie-t-il.

Pour Ronee, la jeune femme est l'amour de sa vie. Il comptait faire sa vie avec elle. Les deux tourtereaux ne tardent pas à se passer la corde au cou. En 2010, ils se marient et s'installent dans un village du Sud... pour le meilleur et pour le pire. Le couple a un fils au bout de deux années de vie commune. Le bonheur est à son comble. Mais le 4 octobre 2012, leur vie prendra une tournure inattendue.

« Je travaillais à Rose-Belle. C'était l'heure du déjeuner. Je suis sorti. J'étais en face du Vieux Moulin sur le trottoir quand un tout-terrain m'a foncé dessus. J'ai été projeté contre un mur », se souvient Ronee. Grièvement blessé, il est transporté d'urgence à l'hôpital. Son état de santé est jugé préoccupant. « De mwa monn ress dan koma. Mo finn sap dan lamor », dit l'ancien technicien. À son réveil, il a la partie inférieure du corps paralysée. C'est le début du cauchemar pour ce jeune père.

« J'ai besoin d'être constamment assisté. Mo ti pe bizin mo madam me nou relasyon inn deteryore. Noun koumans gayn lagerr souvan », se désole-t-il. Toutefois, il reconnaît que son épouse s’est efforcée de s’occuper de lui. En 2016, il est dédommagé à hauteur de Rs 6 millions. « J'ai reçu cet argent pour poursuivre mes traitements. On m'a conseillé d'aller en Inde pour de meilleurs soins. »

C'est ainsi qu'en 2017, Ronee enclenche des démarches pour se rendre dans la Grande péninsule. « Mon épouse m'a dit que deux de ses proches allaient également être du voyage pour m'aider une fois sur place. J'ai accepté de payer leurs frais de voyage et autres dépenses. » Ils se sont rendus en Inde début novembre.

Ronee, convaincu que les traitements allaient lui permettre de surmonter cette épreuve, va vite déchanter. « Nous nous sommes rendus dans un hôtel. Pa finn al lopital nanye. Oken tretman mo pa ressi fer. Zot sorti zot al promene enn zourne, less mwa tousel. Mo madam inn mem konn enn sofer taxi laba », ajoute Ronee.

Après plus d'une semaine en Inde, ils sont rentrés au pays. Ronee était au point mort. « Le comportement de mon épouse avait considérablement changé. Li ti pe fer saki li anvi. Li finn aret mett so sindou. Li finn koumans batt mwa ek baton mop, krass lor mwa, koup tou kontak ek mo fami, pran mo kass. Li zour mwa gro betiz ek batt nou garson », se lamente le blessé. En décembre 2017, Reena lui dit qu'elle doit de nouveau se rendre en Inde.

« Li dir mwa ki li ena enn tretma leker pou al fer. Monn fini kone manti. »

« Mo garson ki bizin okip mwa »

Entre-temps, Ronee s'est retrouvé seul avec leur fils âgé de 6 ans. « Elle m'a laissé sans rien à manger, ni à boire. Mo garson ki bizin okip mwa. » Au bout de quelques jours, il ressent des ballonnements. « Mo vantt inn gonfle. Mo pann begne. Mo finn bizin fer mo bezwin lor lili mem. Gayn maloker », confie Ronee qui ne peut supporter cette situation.

Grâce à son fils, Ronee dit avoir finalement pu contacter sa mère qui est venue s'occuper de lui. « Mo madam ti dir ki li pou aler pou enn semaine, me apre de semenn ki li finn retourne. C'est à la veille de Noël que j'ai pu prendre un bain chez ma mère. »  De retour au pays, son épouse est venue le voir. Les choses  sont allées de mal en pis. « En janvier, elle est  repartie en Inde. Elle s'affichait clairement avec un autre homme sur Facebook. Je suis retourné chez moi. Ma mère est venue habiter avec moi en attendant. »

« Ce n'est que le 1er mars que Reena est rentrée au pays. Elle est venue à la maison, mais je ne pouvais accepter tout ce qui s'est passé. Je l'ai mise à la porte », rétorque Ronee. Ce dernier soutient que sa mère a été malmenée par son épouse. « Elle voulait avoir sa part et m'a insulté. Son père est arrivé une heure plus tard. Il m'a menacé, puis m'a giflé. » Les deux sont repartis et le jeune père s'est rendu au poste de police avec ses proches pour déposer plainte pour agression.

Joint au téléphone, Reena ne veut s’étendre sur les allégations formulées par Ronee. « L'affaire a déjà été portée devant la cour. Donc, c’est à la cour de trancher. Mon époux a le droit de dire tout ce qu’il souhaite. Je n’ai rien d’autre à ajouter », dit-elle.

* Prénoms modifiés

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !