Il a 21 ans. Il voyait l’avenir en grand mais son univers est aujourd’hui réduit à un lit, d’où il se déplace rarement. Vincent Benjamin, ex-maître-nageur et DJ à ses heures perdues, se retrouve paralysé après un accident. Une opération peut l’aider à retrouver l’usage de son pied. Il fait appel à la générosité du public.
Il y a des rencontres qui vous bouleversent. Des accidents de la route, on en entend parler malheureusement tous les jours. Cependant, lorsque vous rencontrez une victime, vous prenez conscience à quel point un véhicule peut faucher l’avenir de quelqu’un et briser la vie d’une famille.
Nous rencontrons Vincent Benjamin chez lui à La Tour-Kœnig. Son univers, c’est un lit où il passe la majeure partie de son temps. Il nous accueille avec le sourire. Sur les murs de sa chambre, des photos qui rappellent les jours heureux. Sa mère, qui fait le va-et-vient, est aux petits soins.
Vincent revient sur ce 15 mars 2017, le jour où tout a basculé. « Je revenais du travail. J’étais à moto avec ma copine quand une voiture nous a fauchés à hauteur de Montée S. Le chauffeur s’était trompé de voie et nous avons été projetés au sol. Je suis resté pendant deux mois à l’hôpital. J’ai eu le tibia brisé en sept morceaux. Les médecins avaient d’abord dit à mes parents que j’allais être amputé. Par la suite, ils ont essayé de rajuster l’os et j’ai été opéré le 28 mars », confie le jeune homme.
Ma mère, ma force
Quinze mois plus tard, Vincent n’arrive pas à marcher. « Je ne peux même pas poser le pied au sol. Je dois faire de petits sauts pour me déplacer un peu », dit-il. Ce dernier salue le courage et l’amour de ses parents, sans lesquels, dit-il, il aurait baissé les bras. « Ma mère est très forte et présente pour moi. Mon père, c’est mon modèle. Il m’a tout appris et je lui dois tout. Depuis toujours, il se sacrifie pour la famille. Il est plombier. Il quitte la maison à 5 heures du matin et ne rentre qu’après 21 heures. Il avait des rêves pour moi et c’est triste pour nous tous de voir où j’en suis », avoue-t-il.
Vincent travaillait comme maître-nageur à la piscine de Quatre-Bornes. Il était aussi connu comme DJ Chupa Chups car, de temps en temps, il animait des soirées. Il avait plein de rêves : « Je voulais construire une piscine et y faire travailler toute ma famille. Je voulais fonder un foyer. » Sa voix s’adoucit lorsqu’il parle de sa copine, Anaïs, qu’il remercie d’être à ses côtés.
Il ne souhaite qu’une chose : « Je voudrais juste que tout redevienne comme avant, que je puisse marcher et reprendre mes activités. » Il jouait au football et au handball en sus de sa passion pour la natation. Des souvenirs qui le font fondre d’émotions…
Rs 600 000 pour se faire opérer
Depuis quelque temps, Vincent a rencontré un spécialiste qui lui a redonné espoir. « Il m’a dit qu’il fallait au moins faire des opérations en trois phases en clinique. Cela coûtera environ Rs 600 000 et nous voulons tout tenter. C’est important pour moi ! Je fais un appel au public et à sa générosité. Je veux marcher ! » plaide-t-il.
Message de Vincent aux automobilistes
« J’étais un amoureux de la moto mais pas un mordu de la vitesse. Je faisais tout pour respecter le code de la route. Malheureusement cela n’a pas suffi. Les motos sont dangereuses. Même si vous n’êtes pas en tort, vous pouvez tout perdre du jour au lendemain. Je demande aux jeunes et aux automobilistes de faire attention. Les risques sont là. Soyez vigilants ! »
Un Family Fun Day organisé ce dimanche 29 juillet pour lever des fonds
Malgré tous les efforts de cette famille modeste, les moyens manquent pour réunir la somme de Rs 600 000 pour les opérations de Vincent. La famille organise donc un Family Fun Day, le dimanche 29 juillet, de 10 heures à 18 heures, au collège Bhujoharry où Vincent a étudié. De nombreux artistes seront présents, dont l’animateur Ton Simon. Les prix d’entrée sont à Rs 50 pour les adultes et à Rs 25 pour les enfants. Sur place : restaurant, discothèque, marché aux puces, coin enfants, etc.
Votre soutien est très important. Si vous avez connu Vincent, si vous l’avez croisé, s’il était votre élève, s’il est votre ami ou tout simplement si son histoire vous touche, n’hésitez pas à être présent ce dimanche au collège Bhujoharry. Vous pouvez également contacter sa mère sur le 5790 6403. Toute aide est la bienvenue.
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