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Par amour pour ses enfants : une ex-toxicomane veut rester sobre

Sans aucune cure de désintoxication ou aide médicale, elle est parvenue à arrêter de se droguer. Vanessa, 35 ans, habitant le Nord, est mère de trois enfants âgés de 9, 8 et 2 ans respectivement.  On peut être mère et toxico et aimer ses enfants. Mais si on veut les préserver et leur assurer un meilleur avenir, alors il faut définitivement abandonner la drogue. 

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Le cas de Vanessa est très motivant et exemplaire : « Quand on veut, on peut ». Issue d’une famille modeste, avec un bon bagage académique, Vanessa, contrairement aux autres femmes toxicomanes, a commencé à se droguer à l’âge de 28 ans et a sombré dans une spirale infernale. Pourtant, peu avant, c’était une femme qui avait travaillé comme animatrice pour enfants dans un hôtel 5 étoiles puis comme clerk dans des compagnies privées avant que sa vie ne bascule à 28 ans.

Tout semble se passer à merveille dans la vie de Vanessa et son avenir est prometteur. Elle se met en concubinage avec un homme à l’âge de 24 ans. Mais un malheur s’abat sur elle : son concubin décède cinq jours après qu’elle ait donné naissance à son premier bébé. Se retrouvant seule avec le nourrisson, elle décide de retourner vivre chez ses proches. Mais après des conflits familiaux, elle s’installe chez une cousine dans une modeste maison sans électricité.

Elle devra avoir sa dose deux à trois fois par jour. 

« Lorsque mon bébé a eu trois mois, j’ai rencontré un homme qui a décidé de vivre avec moi. je l’ai suivi aveuglément et j’ai même abandonné mon emploi. Mais après j’ai compris que c’était un toxicomane et un récidiviste notoire. Nous avons eu un enfant et son attitude a changé : il était un homme violent et se droguait même à la maison », raconte-t-elle. Si Vanessa dit avoir toujours été loin de la drogue, à l’âge de 28 ans elle a voulu essayer. « J’ai regardé mon concubin se droguer et je me suis demandée pourquoi il prend de la drogue. Mo ti dire li ki ena kume sa la dans ki to pas capave sans passe sa. Li dire moi vini, mo montre toi mo fer toi goute », raconte Vanessa. 

C’est à partir de là qu’elle commence à prendre de l’héroïne. Et, en un mois, elle devient accro à cette drogue. « C’était déjà trop tard, je n’arrivais pas à m’en passer et entre-temps mon concubin est allé en prison pour quatre ans pour une affaire de drogue », déclare Vanessa. À partir du moment où elle goûte à la drogue, la vie de Vanessa change à tout jamais. Elle devra avoir sa dose deux à trois fois par jour. Pendant quatre ans de suite, Vanessa s’enfonce davantage. « Pendant ki mo ti pe drogue mo pas fine ene bon mama et même abandonne mo zenfants. Ene jour mo ti avec mo banne camarade drogueurs en bas pied mo guète mo deux enfant sorte l’école mo gagne chagrin et mo prend conscience mo bizin change mo la vie pou zot», dit-elle.

C’est alors qu’un ex-toxicomane se présente devant Vanessa et décide de la prendre en charge.  « Sa dimoun la ena beaucoup grâce dans li, li fine amene moi reste kote li et partage so la vie et banne problème li fine fer face a koze la drogue, sa fine donne moi ene motivation et courage pou mo kitte la drogue à tout jamais », dit Vanessa.

Sans aucun médicament ou recours à un centre, du jour au lendemain Vanessa a pu dire adieu à la drogue. Aujourd’hui, elle nous explique qu’elle vit avec cet ex-toxicomane avec lequel elle a eu un enfant. Depuis 2016, elle a décidé de changer sa vie et, trois ans après, elle explique avoir retrouvé sa vie d’avant et aussi la sérénité. Elle travaille à nouveau comme clerk pour une compagnie privée et n’a plus de soucis. « Mo dire tout banne kamarad ki prend la drogue, surtout banne fam, zot capave change zot la vie pou arrêté et vivre ene la vie corect. Tout ceki ou bizin ce ene volonte et ene bon entourage social », lance Vanessa.

  • LDMG

 

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