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Panneaux photovoltaïques : quand les écoles remboursent les prêts du diocèse de Port-Louis

panneaux photovoltaïques

Les panneaux photovoltaïques ont poussé sur les toits des établissements scolaires gérés par le diocèse de Port-Louis. Leur installation a été financée par les subventions du MID Fund et des prêts bancaires. Des prêts que les écoles contribuent à rembourser sans bénéficier des réductions dans leurs factures d’électricité.

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Qui bénéficie réellement des panneaux photovoltaïques installés sur les toits des collèges gérés par le diocèse de Port-Louis? Si c’est le Service diocésain de l’éducation catholique (SeDEC), ou l’ancien Bureau de l’éducation qui a contracté les prêts bancaires pour les frais d’installations, ce sont toutefois les établissements scolaires eux-mêmes qui remboursent le prêt en payant leurs factures d’électricité au SeDEC plutôt qu’au Central Electricity Board (CEB). Quant au surplus d’électricité produit par les écoles et vendu au CEB, c’est encore le SeDEC qui empoche. Les écoles ne seront exemptées de la facture d’électricité qu’après le remboursement du prêt bancaire, après une période de sept ans.

« C’est bien au SeDEC que l’argent est reversé pour l’achat de surplus d’électricité, confirme une source du CEB, nous avons une quarantaine d’écoles, dont une bonne partie sont des écoles du SeDEC, qui produisent leur propre électricité. » Si c’est bien le SeDEC qui touche les revenus de la vente du surplus d’électricité, en revanche, les écoles sont appelées à contribuer au remboursement des prêts contractés.

Le Défi Quotidien a pu consulter le procès verbal d’une réunion du Board of Governors d’un établissement scolaire diocésain qui a eu lieu en 2012, au moment où le projet venait d’être lancé. On y trouve une description précise du mécanisme mis en place : le BEC va lancer le projet de panneaux photovoltaïques dans toutes les écoles catholiques pour prendre avantage du tarif de vente préférentiel de Rs 15 le Kw/h pour les quinze premières écoles avant de passer à Rs 3 le Kw/h pour les suivantes. Le financement sera assuré à 25 % par le fonds Maurice Ile Durable (MID), la différence étant couverte par un prêt bancaire.

L’idée derrière l’installation de panneaux photovoltaïques est de réduire les factures de ceux qui participent à ce projet. Toutefois, dans le même document, on peut lire que la facture demeurera inchangée pour l’école jusqu’au remboursement du prêt après neuf ans. Une somme qu’elle remettra au SeDEC plutôt qu’au CEB, selon ce plan. Après le remboursement, l’école n’aurait plus de facture d’électricité à payer.

Dans le milieu de l’éducation catholique, certains remettent en question le fait que ce soient les écoles qui remboursent indirectement les prêts contractés par le SeDEC, alors qu'il perçoit les revenus du CEB de la vente du surplus d’électricité. « Dans l’histoire, l’école n’a rien à y gagner, explique une source, elle continue de payer sa facture, sauf qu’au lieu de payer au CEB, elle remet l’argent au SeDEC. C’est le SeDEC qui sort gagnant sur tous les plans. »

Interrogé sur ces faits, le SeDEC a répondu via un communiqué qui explique que «  l’installation des panneaux photovoltaiques est un projet conçu par le diocèse de Port Louis et financé au moyen de ses propres ressources et des emprunts. »

Et d’ajouter que « le financement et les finances du projet sont totalement distincts des finances des collèges qui font l’objet de votre enquête. Il semble qu’il y aurait méprise de votre part. Il ne peut être question d’une enquête publique sur le financement privé d’un projet privé par une institution privée. »

 

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