Panne à Bharat Telecom : les câbles à fibres optiques régulièrement rompus

Une panne sur le réseau de Bharat Telecom mercredi a rappelé que les câbles à fibres optiques sont vulnérables lorsqu’ils ne sont pas enfouis.

Mercredi 17 août 2016. Bharat Telecom subit une panne majeure à la suite d’une rupture de câbles à fibres optiques, à Ébène. selon nos recoupements,c’est le Central Electricity Board (CEB) qui a procédé au retrait de ces câbles sur des lampadaires d’éclairage public.

Bharat Telecom n’avait pas l’autorisation de fixer ces câbles à ces lampadaires, d’où la décision de les retirer, selon une source proche du CEB. Le réseau avait été installé en 2012 et les becs de gaz étaient alors gérés par la collectivité locale. Désormais, c’est le CEB qui en a pris la responsabilité et l’organisme a décidé de remettre de l’ordre dans ce dossier.
Le problème, c’est qu’il s’agit du réseau principal (backbone) qui démarre justement à Ébène, où est situé le siège de Bharat Telecom. Du coup, les 4 000 clients de l’opérateur, dont environ 200 entreprises, ont été privés d’Internet entre quelques heures pour les plus chanceux et un jour pour les autres.

Si, dans ce cas, la rupture de câbles à fibres optiques a été faite de manière officielle, ce n’est pas toujours le cas. Ces installations sont particulièrement vulnérables à trois fléaux : les travaux de chantier, les élagages d’arbres et les actes de vandalisme. Le fournisseur d’accès à Internet reconnaît qu’en moyenne entre trois et cinq cas sont signalés chaque mois. Il s’agit de câbles à fibres optiques aériens qui connectent les clients au réseau principal. Le réseau de Mauritius Telecom (MT) est aussi occasionnellement touché, comme le confirme une source au sein de l’opérateur de télécommunications.

Kaylash Ramtohul, Chief Operating Officer (COO) de Bharat Telecom, assure que la compagnie travaille, afin de trouver une solution qui mettra un terme à ces pannes. « Partout où nous avons des câbles à fibres optiques sur les lampadaires, nous planifions de les retirer et de trouver d’autres solutions comme de les mettre sous terre, par exemple. L’objectif est de maintenir la qualité de nos connexions sur le long terme », affirme Kaylash Ramtohul. Du côté de MT, on affirme que 80 % du réseau est d’ores et déjà sous terre, afin de limiter les risques de coupures.