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Pandémie de Covid-19 - Année 2020 : Que retenir de positif ?

La population a connu une année difficile. Toutefois, entre la peur de contracter le virus, les nombreux aléas du confinement et les difficultés financières, certains Mauriciens se sont réinventés et se sont adaptés. Qu’est-ce qu’ils retiennent de positif pour 2020 ?

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Disha Sookay-Soobaya : «On n’a pas eu d’autre choix que de se serrer les coudes»

dishaPour Disha Sookay-Soobaya, directrice de Yush Construction Ltd et âgée de 35 ans, l’année 2020, sévèrement impactée par le Covid-19, a été plus que difficile. Elle a dû lutter pour remonter financièrement la pente. Mais elle a quand même retenu plusieurs choses positives, dont le fait d’avoir aidé des familles défavorisées de sa localité et ailleurs en leur donnant des vivres durant le confinement. Elle est aussi heureuse d’avoir pu resserrer les liens avec sa famille en passant plus de temps à la maison, un luxe qu’elle n’a pu se permettre en 15 ans de métier.

La directrice a également donné pas mal de produits à crédit. « Ce n’est pas évident, vu la crise économique. De nombreuses personnes ont perdu leur emploi, d’autres peinent à faire vivre leur famille. On n’a pas eu d’autre choix que de se serrer les coudes en aidant autrui », conclut-elle.


Darius Patcheapen : «Je n’aurais jamais imaginé donner des cours en ligne»

dariusLe contact humain est l’élément fort de son métier, car il est coach de Zumba. Âgé de 37 ans, Darius Patcheapen explique que, dans un premier temps, il a considéré le confinement comme des vacances. Mais, dans la durée, les difficultés financières ont commencé à se faire sentir. C’est ainsi qu’il a décidé de dispenser des cours de Zumba en ligne dans le confort de sa maison. « Je n’aurais jamais imaginé donner des cours en ligne, mais vu la demande grandissante de mes clients, cela nous a permis de maintenir les cours sept jours sur sept. De plus, mes cours m’ont aidé à maintenir la forme pendant cette période difficile », dit-il, ravi. Cette adaptation a été plus que positive. Outre sa résilience pour sauver son emploi, il considère que les moments passés en famille ont été positifs. Il a particulièrement apprécié le fait de cuisiner de bons petits plats, faire du pain avec ses parents, le bricolage et le jardinage. Il s’est mis à faire des choses qu’il ne faisait pas souvent, vu qu’il était quasiment tous les jours hors de la maison à donner des cours de Zumba.


Neena : «L’agriculture a été une révélation»

neenaAprès avoir été conseillère pour la municipalité de Beau-Bassin/Rose-Hill et avoir travaillé dans la location de voitures, Neena (44 ans) n’aurait jamais cru se lancer dans le domaine agricole. Pourtant, c’est un choix qu’elle a fait en 2020, surtout que, durant le confinement, les fruits et les légumes étaient rares. Pour elle, l’agriculture a été une révélation en 2020. « C’est positif, car j’ai découvert le bonheur de travailler la terre », se réjouit-elle. 

En temps normal, elle avoue qu’elle ne l’aurait jamais fait. Tout juste après le déconfinement, elle a loué un terrain agricole dans le sud. Depuis, vêtue d’une salopette et couverte de la tête aux pieds pour éviter les coups de soleil, elle se rend sur son terrain, d’une superficie d’un arpent, de 6 h 30 à 11 h 00 pour faire pousser des légumes. Avant de se lancer dans cette aventure, elle a beaucoup bouquiné. Désormais, ses aptitudes acquises durant le confinement lui donnent une nouvelle direction à sa vie. À l’avenir, elle espère vendre ses légumes aux hôteliers. 

Elle aussi avoue avoir apprécié les moments passés en famille et la joie de cuisiner davantage pour eux. Elle se dit heureuse d’avoir pu ranger et nettoyer sa maison, plus qu’en temps normal et d’avoir contribué davantage dans le social. Ensuite, Neena fait ressortir qu’elle n’oubliera jamais l’entraide entre voisins. Ils ont partagé la nourriture et des vivres durant le confinement. 


Yasheena Raghoonundun-Naojee : «J’ai passé plus de temps en famille»

yasheenaFormatrice dans une école hôtelière, Yasheena Raghoonundun-Naojee est âgée d’une trentaine d’années. Avant l’arrivée du coronavirus, elle passait le plus clair de son temps au travail, qui monopolise sa vie. Ce n’est que durant le week-end qu’elle faisait des sorties familiales pour aller dans les centres commerciaux et aux restaurants. Puis, quand est venu le confinement, elle a dû changer de vie. De ce moment, elle a retenu des choses positives, comme le fait de passer plus de temps en famille. 

La jeune femme, dont la philosophie de vie est « adapt or perish », indique que, durant cette année, elle a réalisé l’importance d’utiliser son temps libre à bon escient. « Cette nouvelle perspective de vie m’a aidée à redéfinir mes priorités, voire le but même de mon existence, mes objectifs, ma famille, mon travail et la planification pour l’avenir », dit-elle. Yasheena Raghoonundun-Naojee, avoue en riant que le Covid-19 l’a « infecté » dans le bon sens, notamment en lui donnant de nouveaux repères pour une nouvelle vie normale. 

« Désormais, j’ai adopté un nouveau style de vie plus bio et green. D’ailleurs, mon mari et moi avons commencé notre potager durant le confinement et nous continuons la culture des légumes », dit-elle. Yasheena Raghoonundun-Naojee, explique qu’en tant que présidente du Women of Wonders (WOW) Ladies Club, elle a lancé une plateforme en ligne, qu’elle a baptisée Combat COVID-19 with resilience. De plus, elle a organisé et coordonné des webinaires sur différents sujets, comme la gestion du temps, la violence domestique, l’enseignement à domicile, la gestion des conflits et les stratégies pour les petites entreprises. « Dans un élan de solidarité, j’ai également distribué des masques et de la nourriture aux familles défavorisées pour les aider durant les moments difficiles », renchérit-elle. Pour marquer la Journée de l’entrepreneuriat féminin 2020, Women Of Wonders a lancé sa plateforme d’entrepreneuriat en ligne. « C’est une plateforme électronique pour célébrer les femmes entrepreneures et pour en savoir plus sur leurs histoires, souvent inspirantes, et pour soutenir et promouvoir les petites entreprises touchées par la pandémie », conclut-elle.

 

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