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Pakistan: les partis rivaux d'Imran Khan concluent un accord de coalition gouvernementale

Les partis rivaux de l'ancien Premier ministre emprisonné Imran Khan ont annoncé mardi avoir conclu un accord de coalition gouvernementale qui prévoit de présenter Shehbaz Sharif au poste de Premier ministre.

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Le Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI) de M. Khan avait obtenu le plus grand nombre de sièges à l'Assemblée nationale aux élections législatives du 8 février, mais se trouve désormais exclu du pouvoir à la suite de cet accord.

"Le Parti du peuple pakistanais et la Ligue musulmane du Pakistan de Nawaz ont atteint le nombre requis (de sièges) et nous formerons un gouvernement", a déclaré Bilawal Bhutto Zardari, président du PPP, lors d'une conférence de presse à Islamabad.

Cette alliance entre la Ligue musulmane du Pakistan (PML-N) de Nawaz Sharif et le Parti du peuple pakistanais (PPP), de Bilawal Bhutto Zardari met fin à plusieurs jours de négociations.

Selon cet accord, la PML-N, arrivée en deuxième position, et le PPP proposeront Shehbaz Sharif, frère de Nawaz Sharif, au poste de Premier ministre, et l'ancien président Asif Ali Zardari (2008-2013), époux de l'ancien Première ministre assassinée Benazir Bhutto, à la présidence.

"Nous espérons que Shehbaz Sharif deviendra bientôt le Premier ministre du pays et tout le Pakistan devrait prier pour que le gouvernement soit couronné de succès", a poursuivi Bilawal Bhutto Zardari du PPP.

"Nous sommes confrontés à des défis considérables (...). Nous devons sortir le Pakistan de ces difficultés", a pour sa part souligné Shehbaz Sharif en conférence de presse.

Bilawal Bhutto Zardari a également précisé que les partis de la coalition s'étaient accordés sur les portefeuilles ministériels, lesquels seront détaillés dans les prochains jours.

Les deux partis, dirigés par deux grandes dynasties politiques du pays, s'étaient déjà associés en 2022 pour évincer Imran Khan du pouvoir avec un vote de censure avant de former une coalition jusqu’à la dissolution de l’Assemblée nationale en août avant les élections.

Les députés élus doivent siéger pour la première fois le 29 février, trois semaines après le scrutin, date à laquelle la coalition doit être approuvée.

De nombreuses allégations de manipulation ont terni les élections, avec un réseau de téléphonie mobile suspendu le jour du scrutin et un dépouillement qui a pris plus de 24 heures.

Le PTI a dénoncé des fraudes massives et affirmé avoir remporté suffisamment de sièges pour être en mesure de gouverner.

 

© Agence France-Presse

 

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