À Pailles : trois employés meurent dans un violent incendie

Un incendie d’une rare violence s’est déclaré à l’usine Lab 51, à Pailles, le jeudi 5 mars 2020. Prisonniers des flammes, Anouchka Seetohul Gokhool, Serge Rioux, et Fabrice Maurice, trois employés de cette entreprise, n’ont pu être secourus. Leurs parents, amis et collègues sont sous le choc.

Chaos à Old Pailles Road jeudi après-midi. Trois employés de Lab 51, compagnie spécialisée en signalétique, ont perdu la vie dans un violent incendie. Anouchka Seetohul Gokhool (32 ans), Serge Rioux (54 ans), et Fabrice Maurice (23 ans) effectuaient des heures sup quand le sinistre s’est déclaré. Il était vers 17 h 30. Les flammes se sont rapidement propagées dans les autres départements, transformant l’usine en un véritable brasier. La jeune femme et ses deux collègues se sont retrouvés prisonniers des flammes, n’ayant aucune issue pour sortir du bâtiment. 

Entre-temps, les sapeurs-pompiers sont alertés. Et des équipes des casernes de Port-Louis, de Coromandel et de Curepipe ainsi que la Special Operation Division sont mandées sur place pour circonscrire l’incendie. « Nous avons fait de notre mieux pour sauver ces trois employés. Mais les lieux étaient un véritable labyrinthe. Nous avons eu toutes les peines du monde pour les localiser. Ils se trouvaient aussi dans un lieu difficile d’accès », dit Dorsamy Ayacootee, Chief Fire Officer. (Voir pg 2). Le chef des pompiers affirme cependant que les flammes ont été circonscrites assez rapidement par ses hommes. Mais pour Anouchka Seetohul Gokhool, Serge Rioux et Fabrice Maurice, il était trop tard…  

20 heures. Devant les locaux de Lab 51, une scène de désolation dans une odeur de fumée. Les proches, amis et collègues sont en larmes, unis dans la douleur. Le périmètre sécurisé, la police contrôle l’accès au bâtiment. Les cadavres sont retirés du bâtiment sur l’aval des services de pompiers. Il est 20 h 30 quand les corps des victimes sont transportés à l’hôpital Dr A.G. Jeetoo, Port-Louis. 

À l’hôpital, l’atmosphère est pesante. Les corps sont disposés aux Urgences en attendant l’arrivée des proches pour l’identification. Une fois l’exercice terminé, les cadavres ont été transférés à la morgue de l’hôpital SSRN pour l’autopsie prévue ce vendredi 6 mars. 

Encore sous le choc, la propriétaire de cette agence spécialisée dans la fourniture de solutions d’affichage en matière d’image de marque et de publicité, s’est confiée à TéléPlus. « Quand je suis arrivée, c’était fini », a-t-elle déclaré. Elle ne pouvait rien dire sur l’origine de ce sinistre. À jeudi soir, l’enquête, initiée par la police de Line Barracks, placée sous la supervision de l’assistant-commissaire de police (ACP) Chandansingh Ramsurran, avait pour but de faire la lumière sur les circonstances exactes de cet incendie mortel. 

«Une hécatombe»

Une ‘shareholder’ de Lab 51 était présente à l’hôpital. « C’est quelqu’un qui habite non loin de la compagnie qui m’a appelée. Il m’a dit que mon bureau était la proie des flammes. Je me suis tout de suite rendue sur place », explique-t-elle, en larmes. La ‘shareholder’ soutient que la firme emploie une quarantaine d’employés. « Pour l’heure, je ne sais pas ce qui s’est passé et qui était sur place au moment de l’incendie » poursuit-elle. Le jeudi 5 mars, elle affirme avoir quitté son lieu de travail vers 17 h 30. « C’est une hécatombe, c’est une catastrophe », ajoute-t-elle en pleurs.