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Pailles : trafic de drogue en plein jour près de l’école Xavier Christian Barbe

La drogue, selon nos recoupements, est préparée dans l’une des maisons du quartier.
  • Parents et habitants dénoncent l’inaction des élus

ÀPailles, l’inquiétude grandit face à un trafic de drogue qui sévit désormais en plein jour, tout près de l’école Xavier Barbe. Des parents dénoncent une situation intenable. Une femme serait au cœur de ce commerce, attirant des toxicomanes jusque tard dans la nuit.

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Selon plusieurs témoignages recueillis dans le quartier, l’avenue Taliport, à Pailles, est devenue, depuis quelque temps, un véritable point chaud du trafic de drogue. « On vend la drogue ici comme si c’était une boulangerie. Les gens viennent, achètent, et repartent. C’est devenu une routine », confie un habitant, excédé par cette situation qui empoisonne la tranquillité du voisinage.

Des regroupements de toxicomanes, souvent visibles dès les premières heures du matin, inquiètent les parents d’élèves. « Nos enfants sont témoins de ces agissements », s’indigne une mère de famille, craignant pour la sécurité et l’avenir des jeunes.

Au centre de cette activité illicite, une femme âgée d’une quarantaine d’années, bien connue des services de police. Plusieurs sources locales la décrivent comme « la reine du cartel » du quartier. Elle aurait déjà eu des démêlés avec la justice pour trafic de stupéfiants, mais semble avoir repris ses activités de plus belle.

Plus inquiétant encore, cette présumée trafiquante n’hésiterait pas à impliquer des mineurs dans ses affaires. « Elle utiliserait même ses propres enfants pour livrer la drogue, et vendrait à des jeunes du quartier », avance un habitant, révolté. Une situation qui provoque un véritable tollé parmi les parents d’élèves.

Malgré les efforts des forces de l’ordre, la peur reste omniprésente à Pailles. « On voit toujours des inconnus rôder dans la rue la nuit. Tant que cette femme sera là, on ne sera pas tranquilles », dit un père d’élève, la voix tremblante.

Opérations policières 

Face à la montée de la colère et aux plaintes répétées du voisinage, la police de Pailles, épaulée par la brigade antidrogue, a intensifié ses opérations ces deux dernières semaines. Des descentes musclées ont eu lieu dans l’avenue Taliport et ses environs. Certaines maisons suspectes ont été perquisitionnées sur la base de renseignements précis.

« C’est une démonstration de force pour montrer que la police ne recule pas devant les trafiquants », confie une source proche de l’enquête. Toutefois, aucune arrestation majeure n’a encore été confirmée. Ces opérations visent surtout à briser la chaîne d’approvisionnement et à dissuader les dealers d’agir près de lieux sensibles comme les écoles. 

D’ailleurs, la police assure qu’elle ne compte pas baisser les bras. Les officiers du poste de Pailles promettent de poursuivre leurs patrouilles et perquisitions sans relâche. Leur objectif : assainir la région et restaurer un climat de sécurité autour de l’école Xavier Barbé.

Promesses électorales non tenues 

Mais au-delà de l’action policière, les habitants pointent du doigt une autre défaillance : celle des élus de la circonscription n°2 (Port-Louis Sud/Port-Louis Central). Durant la campagne électorale, les trois candidats élus avaient promis de « nettoyer » la région et d’éradiquer le fléau de la drogue dans les quartiers sensibles, notamment à Pailles.

Près d’un an après, les habitants estiment que rien n’a changé. « Ce sont de fausses promesses électorales. Ils sont venus, ils ont parlé, mais une fois élus, plus personne ne nous écoute », lance, amer, un habitant de la rue Taliport. Une mère d’élève renchérit : « Ils avaient promis de protéger nos enfants, de rendre le quartier plus sûr. Mais aujourd’hui, c’est encore pire qu’avant. »

Les habitants lancent ainsi un appel pressant aux trois élus de la circonscription : « Venez voir de vos propres yeux ce que nous vivons chaque jour. Venez constater la détresse des parents et la peur dans les regards de nos enfants. »

Désormais, ils ne veulent plus de promesses. Ils exigent des actions concrètes. « Nos enfants méritent mieux qu’un environnement infesté par la drogue. Les élus doivent se montrer sur le terrain et faire ce qu’ils ont promis », clame un habitant. Un parent d’élève confie avec amertume : « Les promesses, c’est bien pendant les élections. Mais aujourd’hui, ce qu’on veut, c’est que quelqu’un agisse avant qu’un drame n’arrive. »

 

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