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Pailles Smart City: Le ministère des Finances, la SIC et le BOI devront répondre à l’ICAC

Vue d’artiste de la Smart City de Pailles.
Le projet de Pailles Smart City, une joint venture entre la SIC et une compagnie chinoise, est gelé après que le dossier, hérité du précédent gouvernement, a été envoyé à la commission anticorruption par le Conseil des ministres. Le dossier de Pailles Smart City risque de faire des dégâts. Il a été référé à l’Independent Commission Against Corruption (ICAC) sur décision du Conseil des ministres, mercredi. Des responsables du Board of Investment (BOI), de la State Investment Corporation (SIC) et même du ministère des Finances devraient être interrogés. La Yihai Smart City est née du partenariat entre la SIC et la Yihai International Investment. Ce projet s’étale sur les 96 arpents aujourd’hui occupés par le Domaine Les Pailles, propriété du gouvernement à travers la SIC. Cette dernière fournit les terres alors que l’entreprise chinoise est censée financer le projet à hauteur d’environ Rs 20 milliards. Le ministère de la Bonne gouvernance a examiné le dossier et Roshi Bhadain l’a présenté au Conseil des ministres le mercredi 2 mars, en l’absence du ministre des Finances, Vishnu Lutchmeenaraidoo, responsable du BOI et de la SIC, officiellement en convalescence. Une décision a été prise de référer l’affaire à l’ICAC. Ce qui a été fait dès mercredi après-midi. Au changement de gouvernement, le projet a pris de l’ampleur pour passer d’un investissement immobilier d’un peu plus de Rs 1 milliard à un mégaprojet de Rs 20 milliards. Pourtant, sous l’ancien gouvernement, le projet avait été mis dans un tiroir après que le président du BOI d’alors, Maurice Lam, avait émis des réserves. Or, « en juin 2015, le BOI, qui avait d’abord dit non, a émis une letter of intent sous le Smart City Scheme », fait ressortir un proche du dossier. Le BOI sera donc amené à s’expliquer. « Le projet a suivi toutes les procédures. Cette letter of intent permet a une entreprise d’aller de l’avant avec ces démarches jusqu’à obtenir sa letter of comfort puis son Smart City Certificate », explique Ken Poonoosamy, directeur du BOI. Nous avons aussi interrogé Gérard Sanspeur, président du BOI, qui a indiqué ne pas détenir toutes les informations sur ce dossier dans l’immédiat. Un autre aspect intriguant concerne l’actionnariat. Au départ, il était question de créer une compagnie dont la SIC serait l’actionnaire majoritaire avec 55%, avec les les 45% restants pour la compagnie chinoise. Le rapport de force est passé à 30% pour la SIC et 70% pour Yihai International Investment. « Comment peut-on, en étant propriétaire des terres, passer de partenaire majoritaire à minoritaire ? Ce n’est pas normal et il faut donc enquêter pour comprendre ce qui a pu se passer », explique notre informateur. Pour cela, il faudra interroger des responsables de la SIC », lance une source. Gaëtan Siew, président de la State Land Develop-ment Company et responsable du projet Smart Cities, figure aussi sur la liste des personnes susceptibles de fournir des éclaircissements. Le Défi Quotidien a vainement tenté de le contacter. En attendant l’aboutissement de l’enquête de l’ICAC, le projet est gelé.
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