C’était la pagaille, jeudi, aux bureaux de la National Transport Authority (NTA) à Cassis. Des automobilistes ont dû attendre des heures pour payer leur déclaration. L’ironie, c’est que le problème a surtout été causé par la décentralisation qui voulait y mettre fin.
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Un grand nombre d’automobilistes s’y sont rendus à la veille de la date limite pour régler leur déclaration alors que plusieurs employés ont été affectés ailleurs pour les besoins de la décentralisation. Ce qui a donné lieu à des bouchons monstres dans l’enceinte de la NTA, critiquée du coup pour sa mauvaise gestion.
Les témoignages recueillis par Téléplus sur les lieux laissent transparaître toute la frustration qui s’est emparée des automobilistes. L’un deux, Rony Lutchmana, lâche : « Je suis arrivé à 10 h 00 et il y avait 150 personnes devant moi. Puis, ils m’ont dit qu’il fallait refaire les papiers de l’assurance et je suis parti le faire pour revenir faire la queue ensuite. Là, j’ai attendu de 13 h 30 à 15 h 45. » Un témoignage répété par plusieurs autres personnes sur place.
Salim Ramjaun, notamment, explique le problème : « Je suis arrivé à 14 h 40 et j’étais 112e dans la file. Après plus d’une heure, je suis le 33e. Je ne sais pas à quelle heure je sortirai d’ici, il n’y a pas assez de comptoirs ouverts. » Un autre, Rajesh Lochun, suggère même une solution : « Quand ils savent qu’il y a des jours de congé qui arrivent, ils ne peuvent garder quatre comptoirs fermés. Il faut aussi pouvoir payer ailleurs. Ce n’est pas possible que tout le monde vienne payer ici. »
Ce que Rajesh ignore, c’est que c’est justement cette décentralisation, déjà effective, qui est le problème. Yasmine Dilmahomed, Officer-in-charge de l’enregistrement des véhicules, explique à Téléplus : « Nous avons 33 comptoirs qui sont en service et 21 sont opérationnels en ce jeudi. Le problème, c’est que depuis quelque temps, le public préfère se rendre à la NTA pour payer la déclaration malgré la possibilité de le faire aux bureaux de poste. Il y a aussi un manque de personnel. On a décentralisé nos services à Laventure, Forest Side et Plaine-Lauzun et on a transféré certains membres du personnel dans ces différents centres. »
Quand on y ajoute le fait que le siège social de la NTA compte aussi quelques postes vacants, on comprend la situation chaotique.
« Le commissaire a déjà enclenché toutes les procédures pour pallier ce manque de personnel et il travaille d’arrache-pied pour introduire un système de paiement en ligne », assure Yasmine Dilmahomed. Sauf qu’entre-temps, la NTA doit aussi traiter un nombre grandissant de dossiers : le nombre de nouveaux véhicules enregistrés cette année a dépassé la barre des 10 000 pour la première fois pour atteindre 11 535 au total.
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