À 74 ans, Padmini (prénom modifié), une veuve qui habite à Résidences Débarcadère, vit un calvaire. Sa vie, marquée par la tristesse et le martyre, est une longue bataille contre la toxicomanie, un fléau qui l’a privée de sa tranquillité. En mars 2024, elle a perdu sa fille unique à cause de la drogue. Cette perte a été un coup dur pour elle, qui élevait déjà ses quatre petits-enfants – trois garçons et une fille de 14 ans.
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Une vie d’angoisse et de peur
Aujourd’hui, Padmini se trouve face à une situation encore plus dramatique. Ses trois petits-fils sont des toxicomanes qui plongent leur grand-mère dans un enfer au quotidien. Le plus âgé, dans la trentaine, sème la terreur au sein de la maison. Les violences verbales et physiques sont devenues monnaie courante, au point que Padmini a dû fuir son propre domicile, avec sa petite-fille de 14 ans.
Tous les mois, Padmini doit remettre sa pension de vieillesse à ses petits-fils. « Zot bat mwa, zour mwa e oblige mwa al tir sa kass la donn zot. Sinon, mo gayn bate. Gran finn mem kass mo lebra », confie-t-elle, la voix tremblante. Les menaces sont constantes, et le plus âgé agit comme un véritable tyran, lui imposant de cuisiner sous peine de recevoir des coups. « Li dir si to kontinie, nou pou viol twa e bat twa », raconte-t-elle.
Appel à l’aide
Malgré plusieurs plaintes au poste de police de Pointe-aux-Sables, Padmini n’a obtenu aucune réponse favorable des autorités. Son petit-fils aîné, le plus violent, n’a pas été inquiété. En septembre, elle a porté plainte pour maltraitance, mais la situation a empiré. « Mo fini sorti laba depi de mwa, gran la bat mwa li rass mo kass pansion e li kontinie menass mwa », déplore-t-elle.
Samaritaine
Un jour, Padmini a rencontré Linda, une habitante de Pointe-aux-Sables, dans le bus. Touchée par l’histoire de cette grand-mère, Linda n’est pas restée insensible. « Padmini ti pe tranble, li ti pe viv dan la terer. Li finn rakonte mwa kouma so gran-peti-fis finn trangle li, bat li, bless so lizie drwat. Zot fer credit partou, zot dwa Rs 4 500 ar la boutik e zot fors li al paye », relate Linda.
« Monn dir li : “Vinn rest kot mwa pou to sekirite, ziska ki lotorité pran aksion”. Sa madam la pe viv dan la freyer toulezour. Mo pa kapav gete san fer nanye », déclare Linda avec émotion.
Repaire de toxicomanes
Quand elle a quitté sa maison, Padmini a tout laissé derrière elle. Une équipe de police l’a accompagnée pour récupérer ses affaires après qu’elle a obtenu un ordre du tribunal. Pourtant, son petit-fils a refusé de la laisser entrer dans sa propre maison. « Li mem menass mwa, li dir kot mo gayn twa lo simin, mo pou koup twa ar sab », déclare-t-elle. Sa maison est devenue un repaire de toxicomanes.
Padmini lance un appel aux autorités. Elle souhaite pouvoir récupérer sa maison et éloigner ses petits-fils qui l’ont transformée en enfer. Depuis plus d’un mois, elle a porté plainte contre son petit-fils aîné. Elle espère que son appel sera entendu.
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