Attrayant, ambitieux et captivant. C’est ainsi qu’on pourrait qualifier le parcours de Padmini Chadien-Iyaloo. Depuis 11 ans, contre vents et marées, cette Mauricienne a réussi à faire sa place dans le monde de la beauté. Son salon, Inspirations Hairdressing Unisex, fait un tabac dans la région de Barking, à Londres.
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C’est à l’âge de 17 ans que Padmini a quitté Maurice avec pour objectif de se construire un avenir ailleurs. « Le 21 décembre 1981, j’ai pris l’avion pour la France. J’ai travaillé six ans à Strasbourg et à Paris », se souvient-elle. Au début, elle était téléopératrice. Cependant, l’herbe n’était pas si verte ailleurs, autrement dit en France. « Malgré le fait que nous avions acquis la nationalité française, mon mari et moi, nous nous sommes heurtés à des difficultés et des préjugés pour obtenir un emploi décent », raconte notre interlocutrice.
Ainsi, le couple Iyaloo décide de tenter sa chance en Grande-Bretagne. Après avoir entamé de longues procédures en 1990, ils déposent finalement leurs valises pour de bon à Londres. Qui dit nouveau pays, dit adaptation et nouveau départ. « Il fallait tout recommencer à zéro. J’ai débuté dans le service de nettoyage. Puis, j’ai travaillé comme nounou dans les écoles avant de rejoindre le secteur de l’hôtellerie comme serveuse. Par la suite, j’ai travaillé dans le secteur pharmaceutique », raconte-t-elle. Toutefois, elle avait une autre vision pour sa vie professionnelle.
En effet, depuis son enfance, Padmini était passionnée par la coiffure et la mode. « J’avais un rêve qui me tenait à coeur, celui d’ouvrir un salon à Londres, mais je savais que le chemin allait être rempli d’obstacles », dit-elle. Cependant, elle n’a pas baissé les bras. En 1997, elle a suivi un cours. Après 10 ans d’expérience dans le domaine, elle a finalement réalisé son objectif.
Nouvelle aventure
Son salon Inspirations Hairdressing Unisex est aujourd’hui un succès à Barking. De la coupe à la coloration en passant par l’épilation, Padmini offre une panoplie de services de soins de cheveux et du visage pour femmes et hommes. « Je dois avouer que le parcours n’était pas facile surtout dans un pays étranger, mais avec l’aide de mon époux, j’ai réussi », dit notre interlocutrice avec fierté. Ses clients sont principalement des Anglais, mais aussi des Asiatiques établis en Angleterre. À présent, elle emploie deux personnes dans le salon.
Padmini dit être satisfaite de la clientèle et de ses activités. Toutefois, depuis quelques années son mari et lui envisagent d’ouvrir un restaurant dans la région. « Je suis passionnée par la cuisine aussi, mais à 53 ans, j’hésite de me lancer dans une nouvelle aventure. Cependant, il n’est jamais trop tard. Peut-être que ce projet pourrait se concrétiser », espère-t-elle.
Le cœur à Maurice
Malgré ses années passées en France et en Angleterre, son cœur, dit-elle, est toujours à Maurice. « Ce qui me manque le plus à Maurice, c’est ma famille. Heureusement, maintenant, je peux leur rendre visite presque chaque année », fait-elle ressortir. La Mauricienne dit avoir des frissons et les larmes aux yeux à chaque fois qu’elle retourne dans son pays natal. Par ailleurs, elle dit regretter les saveurs de la cuisine mauricienne. « On a tout à Londres en ce qui concerne la nourriture et les plats, mais il manque toujours le goût mauricien, qui pour moi, est unique », insiste Padmini.
Vie personnelle
Mariée à Maeven, Padmini est une fière maman de trois garçons, Ashven, Jeven et Dilen. « Mon époux travaille comme Ticket Officer dans le métro depuis 27 ans. Mon aîné vient de décrocher son diplôme en biochimie, le cadet est un ingénieur et le benjamin poursuit ses études », souligne l’entrepreneuse.
« Lorsqu’on travaille à son propre compte ce n’est pas évident de trouver du temps pour la famille », dit-elle . « Heureusement, j’ai une famille compréhensive. Il faut aussi avoir du courage et de la patience. Ce sont les clés de la réussite. » Padmini est très active dans les activités religieuses à Londres. D’ailleurs, elle gère un temple où la communauté mauricienne se réunit comme une seule famille. Elle invite d’autres Mauriciens à la rejoindre dans son association.
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