Le mardi 14 mars a marqué le début des rencontres dans le cadre du budget 2023-24. Simple formalité ou véritable désir de prêter une oreille attentive aux différents intervenants ? Le ministre des Finances a ouvert ses portes aux syndicats, aux PME et aux associations de femmes entrepreneurs pour démarrer les consultations pré-budgétaires.
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Les prochains jours verront des représentants de différentes associations du privé, coopératives et des divers ministères défiler dans les locaux du ministère des Finances. L’enjeu est de taille : la préparation du budget 2023-24. Selon Renganaden Padayachy, c’est un budget qui requiert beaucoup d’intelligence. « La crise de la Covid est derrière nous et il y a une reprise économique. Les indicateurs sont assez bons et il faut continuer à s’appuyer dessus. Nous essayerons de venir de l’avant avec un budget qui apportera un élan de développement au pays », a-t-il souligné à l’issue de la première journée de consultations pré-budgétaires le mardi 14 mars.
Avec le mandat de cinq ans du gouvernement actuel qui tire à sa fin, les élections municipales, voire générales interviendront tôt ou tard. Toutefois, Renganaden Padayachy a précisé que la tenue des élections est la prérogative du chef du gouvernement. Entre-temps, le ministre des Finances souligne que le budget à venir est pour le peuple. « Nous ne faisons pas un budget avec trois ou quatre personnes autour d’un verre de whisky et un cigare. Certains faisaient ainsi. L’année dernière, nous avons proposé des mesures comme des allocations. Il n’y a pas eu d’élections par la suite. Le but est que tous adhèrent à ce budget et de créer la confiance et le développement économique. Nous ne pourrons pas continuer avec des mesures populistes, mais miserons sur celles qui vont soulager la grande majorité des travailleurs », a argué le Grand argentier.
Bhoopa Brizmohun mécontente du temps de parole alloué
Cette première journée de consultations pré-budgétaires a vu la syndicaliste Bhoopa Brizmohun quitter les discussions avant que celles-ci ne prennent fin. Elle estime que le temps de parole est insuffisant pour développer les propositions et les idées. Commentant ce « walk-out », Renganaden Padayachy explique qu’il y a eu un problème avec la première intervenante qui a déclaré ne pas avoir eu suffisamment de temps pour se préparer. « Je lui ai proposé de nous envoyer son mémo », a-t-il déclaré à la presse.
Prix de l’essence
S’agissant de la baisse des prix des carburants, le PPC étudiera sa marge de manœuvre lors de sa rencontre. Le ministre des Finances souligne qu’un choix a dû être fait entre enlever les impôts sur le prix de l’essence ou utiliser l’argent issu des taxes pour des items précis comme la subvention du gaz, la farine et le riz. « N’est-ce pas le moment d’inciter les gens à acheter des véhicules non polluants ? Il y a un moment où il faudra diminuer la consommation des produits polluants et aller vers des produits propres. Je comprends que cela coûte, mais c’est un choix pour les enfants de demain », argumente-t-il. Renganaden Padayachy précise que le gouvernement ne souhaite pas baisser le prix de l’essence artificiellement.
Pension
Le budget 2023-24 comportera-t-il une mesure pour augmenter la pension ? Renganaden Padayachy souligne que les différents fronts sont analysés et « nous ferons ce qui est possible. Nous travaillons pour faire le maximum ».
Pré-primaire
Le système scolaire, plus précisément les écoles pré-primaires, connaîtra un nouveau développement dès la rentrée 2024. Le Premier ministre a annoncé que celles-ci seront gratuites. C’est le ministère des Finances qui se penchera sur l’aspect financier, comprenant le coût et le financement, entre autres. Quant au ministère de l’Éducation, il se chargera du mécanisme pour la mise en œuvre.
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