Le regroupement des agences de promotion sous une division du nouveau Economic Development Board doit se faire rapidement. À condition de choisir aussi les bonnes compétences.
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La création de l’Economic Development Board a été annoncée dans le Budget 2017-2018. Une des trois divisions de l’EDB se consacrera à la promotion de l’investissement et de la promotion de nos exportations. À ce jour, cette tâche est répartie entre trois organisations distinctes et qui tombent sous deux ministères. La principale d’entre elles est le Board of Investment, un organisme de référence dans la promotion de Maurice en tant que destination d’investissement fiable et reconnue. Son ministère de tutelle est celui des Finances et du développement économique. La dernière venue dans la catégorie des agences de promotion n’est nulle autre que la Financial Services Promotion Agency. Elle est aussi sous l’égide des Finances. D’ailleurs, le BOI et la FSPA ont le même président du conseil d’administration en la personne de Gérard Sanspeur.
La troisième entité est Enterprise Mauritius, qui répond au ministère de l’Industrie. Son objectif est de mener des campagnes de promotion pour le label Made in Mauritius, dans les marchés traditionnels, émergents et nouveaux.
« L’industrie des services financiers a demandé depuis longtemps la mise en place d’une agence de promotion des services financiers. La Financial Services Promotion Agency n’a pas répondu aux attentes. L’instance a été mal chapeautée. Cela a été très confus », affirme Kamal Hawabhay, président de l’Association of Trust and Management Companies, organisme qui regroupe une centaine d’opérateurs du secteur.
Il ajoute : « Sous le EDB, tout dépend comment la FSPA fonctionnera. Est-ce que ce sera une entité séparée ou bien elle sera intégrée au Board of Investment et à Enterprise Mauritius ? (…) Au niveau de la rationalisation, cette approche a le potentiel de créer une synergie intéressante entre le BOI et la FSPA, qui n’existait pas avant. Il ne faudrait pas que chacune de ces entités perde de vue son objectif initial. »
Pour l’économiste Swadicq Nuthay, c’est évident que notre stratégie promotionnelle doit être bien planifiée et répondre aux attentes du pays, au lieu de prôner une approche fragmentée où chaque organisme opère dans son coin.
Pour la nomination du Chief Executive Officer de cette division, ce sont les aptitudes qui devront primer et non pas les connexions politiques avec les gouvernants du jour. « Un point essentiel en amont dans le regroupement de ces entités sous un seul toit est le choix de la personne qui dirigera l’équipe. Cette personne devra posséder une connaissance approfondie des nécessités du pays et des secteurs », fait ressortir l’économiste.
Kamal Hawabhay abonde dans le même sens. Il dit qu’on pourrait perdre du temps pour le choix du CEO. Il faut qu’il y ait une structure appropriée qui mérite la confiance et qui travaille de concert avec les partenaires du secteur. « Il ne faut pas qu’il y ait un conflit d’intérêt », précise-t-il.
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