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Opportunités à la pelle : ces pays qui recrutent les Mauriciens

L’herbe est-elle plus verte ailleurs ? Une chose est sûre : de nombreux Mauriciens le pensent puisqu’ils postulent pour des postes à l’étranger. Et ce ne sont pas les opportunités qui manquent, notamment au Canada. 

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Intérêt croissant pour travailler à l’étranger

Manisha Badal Karday, General Manager chez Lifetime Immigration (l’entreprise, qui se charge des demandes de visa et de permis de travail, travaille avec une dizaine de recruteurs au Canada ; NdlR), est catégorique : les Mauriciens, tous âges confondus, sont nombreux à vouloir travailler à l’étranger, notamment au Canada. 

« Nous comptons même parmi les demandes celles formulées par des jeunes de 17 ans ou encore par des personnes âgées de 55 ans », indique Manisha Badal Karday. D’autres pays sont tout autant prisés par les Mauriciens.

Les métiers les plus recherchés 

  • L’informatique (support logiciel, administrateur de réseau, programmeur…)
  • La fabrication et l’entretien industriel (soudeur, « assembler », tourneur-fraiseur, électromécanicien…) 
  • Les métiers liés au transport (mécanicien, chauffeur de poids lourd…) 
  • La restauration (cuisinier, serveur...) 
  • Les usines de transformation alimentaire (boucher…) 
  • La santé (préposé au bénéficiaire ou « caregiver », infirmier) 

Source : ministère du Travail

recrutent  les Mauriciens

Ces pays qui embauchent 

Canada, Australie, Italie, Malte, Émirats arabes unis (Dubaï), France, Royaume-Uni et États-Unis. 

Les postes à pouvoir sur des bateaux de croisière

  • Cuisinier : 1 100 dollars (Rs 51 700)
  • Aide-cuisinier : 950 dollars (Rs 44 650) 
  • Chef tournant :  2 500 dollars (Rs 117 500) 
  • Blanchisseur : 970 dollars (Rs 45 590) 
  • Assistant commissaire de bord : 2 550 dollars (Rs 119 850) 

Note : postes proposés par la Norwegian Cruise  


Des salaires jusqu’à quatre fois plus élevés 

Le salaire minimum dans ces pays débute à 1 400 euros (Rs 70 000) ou à 1 800 dollars (Rs 84 600), indique Ravish Pothegadoo. À titre d’exemple, le salaire n’est pas fixé au Canada. Cependant, on compte trois catégories : le salaire minimum, le salaire médian et le salaire élevé. « Tous les expatriés, y compris les Mauriciens, touchent le salaire médian », fait ressortir Manisha Badal Karday. Les salaires varient en fonction des provinces. « Quoi qu’il en soit, le salaire est trois à quatre fois plus élevé au Canada qu’à Maurice. Ce qui motive les gens à vouloir s’y rendre », avance-t-elle. 


Ravish Pothegadoo fondateur et directeur de Talent on Tap :

« C’est un flux naturel. Le Mauricien quitte son pays pour de meilleures opportunités. Nous recrutons des étrangers pour combler le vide laissé pour certains postes. C’est un phénomène mondial car plus de 258 millions de personnes au monde ne vivent pas dans leur pays de naissance. »

Astrid Vuddamallay, Talent Management Lead chez Myjob.mu :

« Nous avons trois catégories de Mauriciens qui recherchent activement une opportunité à l’étranger. Tout d’abord ceux qui ont complété leurs études supérieures à l’étranger et qui souhaitent s’y établir. Ensuite ceux qui sont considérés comme des travailleurs manuels et dont les compétences sont très prisées à l’étranger avec des salaires très alléchants. Et enfin ceux qui souhaitent une reconversion et pour qui intégrer un pays sera synonyme d’évolution et de meilleures conditions de vie. » 

Manisha Badal Karday, General Manager chez Lifetime Immigration :

« Au Canada, ce n’est pas les offres d’emploi qui manquent, allant du poste de ‘cleaner’ à celui de manager. Il y a surtout une forte demande pour les professionnels de l’informatique et pour des métiers liés à la restauration. »


VITE DIT 

Comment procéder ? 

Astrid Vuddamallay, Talent Management Lead chez Myjob.mu, explique que les Mauriciens qui souhaitent travailler à l’étranger doivent créer leur profil sur myjob.mu. Ils doivent le compléter à hauteur de 95 % en y insérant des informations telles que les formations et les expériences. Ils doivent ensuite cibler les postes qui se trouvent dans la catégorie « overseas » et postuler en ligne. 

« De plus, ils peuvent contacter des entreprises, telles qu’Olymel, HR Pro ou les bateaux de croisière spécialisés dans le recrutement de main-d’œuvre mauricienne », ajoute Astrid Vuddamallay. 

De son côté, le ministère du Travail fait ressortir que les offres qu’il reçoit sont postées directement par les employeurs sur le site d’emploi du ministère : https://mauritiusjobs.govmu.org « Le candidat intéressé peut consulter ces offres sur le site ou regarder le magazine de l’emploi et des métiers à la télé les lundis, les mercredis et les vendredis en soirée. Pour postuler, il doit ouvrir un compte sur le site mauritiusjobs.govmu.org », explique-t-on. Ceux intéressés peuvent aussi contacter directement les agences de recrutement. 

Durée des procédures 

Pour travailler à l’étranger, il faut prendre en considération le fait que les procédures prennent du temps. « Entre les démarches, l’interview et la réponse des autorités, le temps d’attente pour aller travailler au Canada, par exemple, varie entre six mois et un an », explique Manisha Badal Karday. 

Contrat de travail 

Le contrat de travail au Canada varie entre deux ans et trois ans. « La personne peut revenir à Maurice, renouveler son contrat ou faire une demande pour obtenir un permis de résidence permanente », souligne Manisha Badal Karday. 

Qu’en est-il des autres pays ? « La durée est de deux ans au minimum et c’est renouvelable », avance Ravish Pothegadoo. Le contrat sur un bateau de croisière est de six à 12 mois (renouvelable). 

Selon le ministère du Travail : les employeurs canadiens ont recruté plus de 300 Mauriciens en 2022

Plusieurs pays recrutent des travailleurs mauriciens, mais ce sont surtout les employeurs canadiens qui traitent avec le ministère du Travail pour faciliter le processus de recrutement. D’ailleurs, rien qu’en 2022, ils ont recruté plus de 300 Mauriciens. « Cependant, bien que ces employeurs se soient assurés que ces personnes avaient les compétences voulues et reconnues par certaines agences du gouvernement, le Visa Office à Pretoria a remis en question la capacité de plusieurs d’entre elles. Il a ainsi refusé de leur délivrer le visa. Le ministère a soulevé cette question avec le haut-commissariat du Canada à Pretoria », indique-t-on au ministère. 

 

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