Opinion : «Maurice, c’est un plaisir»

Xavier-Luc Duval, leader du PMSD, a ravivé deux slogans qui lui étaient chers dans le passé. À savoir « Rezilta lor rezilta » et « Maurice, c’est un plaisir ». C’est ce qu’il a annoncé le mercredi 7 août 2024 lors d’une réunion de l’instance régionale du PMSD pour la circonscription Belle-Rose/Quatre-Bornes. 

« Rezilta  lor rezilta » serait amplement mérité si on analyse la performance du PMSD à chaque fois que le parti s’est retrouvé au gouvernement. Une démonstration de cette devise, Gaëtan Duval, leader historique du PMSD, en donna après s’être joint au gouvernement de sir Seewoosagur Ramgoolam en 1969. L’industrie touristique de Maurice fut alors lancée et l’île devait être par la suite adoptée par la jet-set internationale.

Le slogan « plaisir » n’avait pas encore été inventé, mais Brigitte Bardot et des princesses européennes comme indiennes furent exposées à la dolce vita mauricienne et cela grâce aux initiatives personnelles de Gaëtan Duval.

Autre « rezilta » de la participation du PMSD au gouvernement : le lancement de la Zone franche mauricienne. On monta des usines pour produire certains articles qu’on importait. Mais la Zone franche connut son essor réel quand des entreprises mauriciennes et étrangères implantées chez nous se mirent à exporter des produits Made in Mauritius. 

Nouveau rôle déterminant pour le PMSD à partir de 1983 quand Duval se joignit à Anerood Jugnauth. Avec le soutien de Vishnu Lutchmeenaraidoo et Kadress Pillay, on prit plusieurs initiatives pour attirer davantage d’investisseurs étrangers dont des Hongkongais qui craignaient la prise de contrôle de leur territoire britannique par des communistes chinois en 1997. Pour pouvoir mieux apprécier notre île comme un havre du plaisir, un entrepreneur hongkongais  parvint même à obtenir le titre de chevalier de la Reine sur la liste de Maurice avant de disparaître à tout jamais mais sûrement avec un passeport britannique doré. 

Depuis la prise en charge du PMSD par Xavier-Luc Duval, on pourrait toujours dresser un bilan de « rezilta » et d’opportunités de plaisir. Le PMSD le ferait certainement dans le cadre de la campagne électorale après s’être rallié au MSM.

Ce nouvel épisode dans la saga coq qu’on tourne depuis juillet 2024 combine déjà les deux slogans. Un premier grand « rezilta », une pension à vie assurée aux frais des contribuables pour un homme qui n’a que 34 ans. La famille ne pouvait goûter plus goulûment aux délices de l’île du plaisir.