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Opinion : les condamnations pleuvent déjà… 

Des policiers montent la garde devant l'entrée d'un bâtiment abritant le siège d'un lors d'une manifestation "Stop à l'extrême droite" organisée à l'occasion d'une Journée nationale de protestation, à Londres, le 10 août 2024 Des policiers montent la garde devant l'entrée d'un bâtiment abritant le siège d'un lors d'une manifestation "Stop à l'extrême droite" organisée à l'occasion d'une Journée nationale de protestation, à Londres, le 10 août 2024

À peine deux semaines après les émeutes à caractère raciste qui se sont produites en Angleterre et en Irlande du Nord, les condamnations pleuvent dans les tribunaux britanniques. 

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Dans son édition du mercredi 14 août, le tabloïd anglais The Sun estimait que les émeutiers condamnés jusqu’ici ont récolté une totalité de quelque 100 années de prison. 

Un adolescent de 12 ans se trouve parmi ceux qui ont a été poursuivis pour actes de violence. Un fauteur de trouble qui avait assommé un policier a été condamné à trois années d’emprisonnement. 
L’arrestation systématique des émeutiers et leur comparution accélérée en cour ont grandement aidé à calmer les ardeurs de ceux qui manifestaient violemment contre les immigrants. 

La façon dont la police anglaise a géré l’agitation et le fonctionnement du système judicaire en Grande-Bretagne devraient interpeller les Mauriciens quant aux manquements de la police et à la lenteur de nos tribunaux. 

Comparons le cas des troubles en Angleterre avec celui du meurtre au rondpoint de Camp Yoloff le 3 mai. Plus de trois mois après, rien encore sur le ‘trial’. Compte tenu des traditions bien mauriciennes, il faudrait attendre plusieurs années encore avant que ce cas soit ‘in shape’ comme on le dit dans le jargon légal. 

Et si la maladie mauricienne avait atteint le système britannique, qu’aurons-nous vu ? Ceux qui avaient participé au soulèvement au début du mois auraient été tous libérés sous caution. La police aurait pris des mois et des mois pour préparer son dossier. Et les avocats seraient tellement pris avec un agenda trop chargé qu’ils auraient difficilement trouvé une date pour la prochaine comparution de l’accusé. Et cela en s’accordant difficilement avec la disponibilité du représentant de la poursuite lui aussi très très pris dans des affaires.

 

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