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[Opinion] Anquetil et Diolle : deux cas d’école

Stéphanie Anquetil et Tania Diolle

Deux cas d’école difficiles à gérer tant du côté de l’opposition que du pouvoir. Où placer les deux députées en exercice Stéphanie Anquetil du PTr et Tania Diolle sur la liste des candidats éventuels ? 

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Lors des déclarations publiques, les deux députées ont affirmé vouloir rester dans la circonscription où elles ont évolué depuis 2019. En se basant par le bilan de Stéphanie Anquetil, il faut reconnaître qu’elle a été très active au niveau du Parlement et dans le service de ses mandants. 

Quant à Tania Diolle, bien qu’effacée au Parlement avec des interventions et des discours assez limités, elle a affiché une belle prestation comme Parliamentary Private Secretary (PPS) et chargée de projets dans sa propre circonscription et aussi dans le n°20. Elle n’a pas eu les coudées franches, car ouvertement ou subtilement boycottée – dépendant des personnages – par des joueurs de sa propre équipe.

Les deux députées se retrouvent maintenant prises dans l’engrenage des alliances, mais aussi du jeu implacable du communalisme et du castéisme scientifique. 

Ainsi, dans le cas de la députée travailliste, elle subit les conséquences de l’alliance de son parti avec le MMM. Les mauves vont maintenir Joanna Bérenger dans le n° 16. Rappelons que cette dernière a été élue largement en tête dans cette circonscription, devançant Nando Bodha du camp Jugnauth de plus de 3 300 votes. Et son colistier du MMM, Ajay Gunness, de plus de 5 000 voix. Après une telle performance de la part de la fille du leader du MMM, quel argument pourrait-on raisonnablement utiliser pour justifier son « transfert » ailleurs ? 

Bien sûr, en raison des réalités sociologiques du n° 16, les partis politiques traditionnels utilisent les critères suivants pour les trois candidats : 1. Population générale. 2. Hindispeaking. 3. Soit Tamil, soit Marathi-speaking. Donc, pas de place pour celle qui descend de la famille d’Emmanuel Anquetil. 

À Belle-Rose/Quatre-Bornes, le dosage comprend un élément de la Population générale et deux Hindous, préférablement un élément « grande nation » et un autre sorti d’autres franges de cette composante de la population. Donc, avec l’alliance entre le MSM et le PMSD, Xavier-Luc Duval sera automatiquement présent. Le ministre Kavy Ramano serait logiquement candidat. À moins qu’il ne soit guillotiné à la manière de Sooroojdev Fokeer. Le MSM compterait présenter un candidat grande nation pour contrer Arvin Boolell. Donc, même si Ramano est sacrifié et remplacé par un autre, Tania Diolle n’aurait d’autre choix que d’aller ailleurs. 

Ailleurs, c’est-à-dire au n° 14 sous l’ombrelle de son bienfaiteur Alan Ganoo ? Toujours en raison des calculs communalo-castéistes, le n° 14 a toujours vu l’application de la formule : 1. Population générale. 2. Marathi-speaking 3. Hindi-speaking.

Donc, si Tania Diolle est adoptée dans cette équation du n° 14, devrons-nous nous attendre, avant le Nomination Day, à un numéro de Kayambo suivi de « Ce n’est qu’un au revoir, pas un adieu, il reste de l’espoir » ?

 

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