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Opérations sur le MV Benita: l’Helicopter Squadron sollicité à 496 reprises

Depuis l’échouement du MV Benita au large du Bouchon, le 17 juin dernier, l’Helicopter Squadron de la police  a été très sollicité. Cette unité de la police, dirigée par le Commanding Officer Neeraj Sharma et l’assistant commandant Ravi Chandra Shekar Pathak, compte une centaine de membres. Entre le 17 et le 30 juin, les hélicoptères de la police ont été sollicités à 496 reprises. Parmi les pilotes impliqués dans ces opérations : l’assistant-commissaire de police (ACP) Sookun, le surintendant de police Bobeechurn, l’assistant surintendant de police (ASP) Boolaky, l’ASP Santuck, l’ASP Dookhun, le Deputy Assistant Superintendent (DASP) Chadeea et le DASP Seesaha. L’ASP Naraynassamy et la Woman Caporal Dassoo, eux, restent basés à l’Operation Room du Police Helicopter Squadron (PHS).
Cette unité dispose de trois hélicoptères Chetak, dont l’un est en révision en Inde, d’un DHRUV et d’un Fennec. Les récifs où s’est échoué le MV Benita sont inaccessibles. Toutes les opérations se font ainsi par hélicoptère. La première mission a été d’évacuer le 4e mécanicien blessé Alvin Maderse. Il avait été agressé à coups de barre de fer à bord du vraquier libérien par l’un des 23 marins de l’équipage. « Nous avons appris, le 17 juin, qu’il y avait eu une mutinerie à bord du navire se dirigeant vers Durban. Nous avons été informés de la présence d’un blessé à bord du vraquier échoué. Nous avons décollé vers 8 heures pour un constat de la situation. Nous avons aperçu le navire dans le lagon du Bouchon. Nous l’avons survolé et noté aucun signe de bagarre. Nous nous sommes posés sur le MV Benita. Trois membres du commando de la garde-côte sont descendus à bord. Un marin soutenait un blessé qui avait la tête bandée. Nous l’avons hélitreuillé pour l’évacuer vers l’hôpital de Rose-Belle », relate l’ASP Dookhun, pilote du chopper avec le Wing Commander Pathak.

Frais d’hélicoptère

Gouvernement/Paraétatique Chetak: Rs 27 000 + TVA Fennec: Rs 30 000 + TVA DHRUV: Rs 40 000 + TVA Autres Chetak: Rs 50 000 + TVA Fennec: Rs 50 000 + TVA DHRUV: Rs 60 000 + TVA

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Les membres d’équipage et le présumé agresseur Omar Taton ont ensuite été évacués. « D’autres constats ont eu lieu pour s’assurer qu’il n’y avait plus de mutinerie. Le commandant de la National Coast Guard a discuté avec le capitaine des opérations de sauvetage. L’évacuation de l’agresseur a été délicate : il était agressif. Les membres du commando l’ont maîtrisé… »

Opérations de pompage

Mardi 21 juin. L’hélicoptère a été encore une fois sollicité pour les opérations de pompage du fioul à bord. Les cuves du vraquier contenaient 160 tonnes de carburant. « Nous avons fait une quarantaine de sorties depuis notre hangar jusqu’au Bouchon, entre l’aube et le coucher du soleil. Le programme était bien établi et le trajet prenait 10 minutes », explique l’ASP Boolaky. Les experts grecs de la firme de renflouage Five Oceans Salvage (FOS) ont été amenés à bord du MV Benita par hélicoptère. « Entre le 17 et le 28 juin, plus de 431 passagers sont montés dans nos hélicos. Le 28 juin, l’expert grec Nizamis Banagiotin a été hélitreuillé d’urgence aux Casernes centrales avant d’être transporté en clinique. Il s’était blessé lors des opérations de renflouage. Un autre Grec, qui travaillait sur un pont, a chuté de trois mètres. Deux sauveteurs et un médecin de l’équipe ont survolé la zone. L’opération était délicate, le lieu de la chute étant restreint et obscur. Nous avons dû descendre un brancard. Un sauveteur l’a soulevé pour le transporter jusqu’à l’hélideck et procéder à son évacuation », relate l’ASP Boolaky. Le Chetak a effectué 230 sorties, le Fennec 114 et le DHRUV 152. Coût total des déplacements : Rs 26 320 000, sans compter la TVA.  
 

Rencontre avec deux pilotes

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"20994","attributes":{"class":"media-image aligncenter size-full wp-image-34814","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1280","height":"720","alt":"Helicopter Squadron"}}]] Ils ont bravé le temps inclément pour éviter tout déversement de fioul dans le lagon du Bouchon. « Piloter un avion ou un hélicoptère était mon rêve d’enfance, explique l’ASP Pranaw Dookhun, 37 ans. Au collège, j’ai choisi la filière scientifique. Après des études supérieures à l’université de Maurice, j’ai rejoint la force policière en 1999, en tant que Cadet Inspector. À la première occasion, j’ai postulé pour être pilote. Mon rêve est devenu réalité quand j’ai été retenu pour une formation de pilotage en Inde. » Conseils à ceux qui veulent embrasser une carrière de pilote. « Il faut être très habile et avoir la tête bien sur les épaules. Il faut aussi un grand sens de la responsabilité, car la vie des autres dépend de nous. » Cet habitant de St-Julien d’Hotman est fier de son parcours. Il était destiné au pilotage du Dornier et du Defender de la NCG, mais faute de pilotes à l’Helicopter Squadron, il y a été affecté. « Quand j’étais enfant, mon oncle m’a offert un avion de guerre miniature acheté en Arabie saoudite », confie l’ASP Sheik Ahad Boolaky, 38 ans, originaire de Triolet. « C’est de là qu’est née ma passion pour le métier de pilote. Je me suis dit que pour piloter un tel avion, il fallait des aptitudes exceptionnelles. » L’ASP Sheik Ahad Boolaky a aussi été formé en Inde. Il entreprendra d’autres études, avant de sauter sur l’occasion pour enfin devenir pilote. « Nous sommes très fiers de notre contribution à protéger la population. Nous restons déterminés à accomplir nos missions, car aucune ne ressemble à l’autre. Situation, environnement, météo, tous les paramètres diffèrent. S’il y a une opération qui nous a marqués ? Le sauvetage d’un touriste porté manquant au Morne. Il était sur sa planche de surf et nous l’avons repéré après deux heures de recherches. Il nous a remerciés chaleureusement. Il aurait pu périr noyé », conclut l’ASP Boolaky.
 

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