La police de l’environnement a sévi dans sept régions du pays aux petites heures le samedi 6 avril 2019. Les agents ont saisi 9 500 sacs en plastique avec manches, interdits de commercialisation depuis le 1er janvier 2016. D’autres opérations coups de poing sont prévues.
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Dix-neuf marchands et deux livreurs ont été pris… la main dans le sac. Des opérations coup de poing ont été menées le samedi 6 avril 2019 dans plusieurs régions de l’île, à savoir dans les marchés de Goodlands, Sainte-Croix, Lallmatie, Rose-Hill, Quatre-Bornes, Surinam et Rivière-des-Anguilles. Les contrevenants ont chacun écopé d’une amende pour avoir enfreint la loi interdisant l’importation, la fabrication et la commercialisation de sacs en plastique avec manches. Pas moins de 9 500 sacs de ce type ont été saisis.
S’ils sont interdits depuis le 1er janvier 2016, c’est parce qu’ils ne sont pas biodégradables et donc nocifs pour l’environnement. Cela fait un mois et demi que les autorités en ont repérés dans divers commerces du pays. Pour lutter efficacement contre ce fléau, la police et le ministère ont décidé de changer leur fusil d’épaule. Ils veulent remonter à la source, c’est-à-dire à l’étape de la production de ces sacs proscrits. C’est donc pour cette raison que les autorités mènent des opérations coup de poing dans les usines qui en produisent.
Le ministère de l’Environnement et la police entendent mener d’autres descentes à travers l’île. Selon des recoupements, deux producteurs de sacs avec manches seraient dans leur collimateur. Basés dans les régions de Pailles et de Calebasses, ils produiraient non seulement des sacs en plastique autorisés mais aussi ceux interdits de commercialisation. « La cargaison produite est ensuite écoulée dans des petits commerces, des tabagies et des marchés », précise une source au ministère.
Qu’est-ce qui poussent les producteurs de plastique attitrés à enfreindre la loi ? L’inspecteur Brasse, responsable de la police de l’environnement, explique que leur motivation principale est la valeur du produit sur le marché. « Les commerçants sont favorables à l’achat de sacs en plastique avec manches interdits qui coûtent deux fois moins cher que les contenants biodégradables », explique le haut gradé.
Il prévient que les sacs interdits de commercialisation et achetés à bon marché auprès des producteurs sont offerts gratuitement au public. L’inspecteur exhorte la population à prévoir des sacs réutilisables si elle ne souhaite pas débourser de l’argent pour des contenants en plastique biodégradables.
La loi est claire au sujet de l’importation, la fabrication et le commerce de sacs en plastique avec manches. La peine maximale qu’encourent les contrevenants est de Rs 10 000. Mais quels sont les sacs autorisés ? Les rouleaux pour les produits alimentaires, les sacs-poubelle, les sacs à des fins agricoles, les sacs d’emballage scellés avant la vente sur le marché local, les sacs pouvant contenir des liquides, les sacs transparents utilisés pour les passagers en transit à l’aéroport, les pochettes transparentes ne dépassant pas 300 centimètres, les sacs utilisés pour l’échantillonnage et les sacs pour le marché de l’exportation.
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